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Loup : quelles conditions pour les tirs de défense sur simple déclaration ?

Un projet d’arrêté, fixant les nouvelles conditions de tirs de défense sur le loup, a été mis en consultation le 27 novembre. Les tirs pourront être réalisés sur déclaration pour les élevages ovins et caprins, jusqu’à un certain niveau de prédation. 

Loup européen de profil dans un parc animalier.
Les élevages bovins et équins resteront quant à eux dans le régime d’autorisation individuelle, selon les conditions prévues par l’article 47 de la loi d’orientation agricole.
© Parlement européen

[Mis à jour le 28/11/2025 avec la réaction de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs]

Quel sera le nouveau cadre des tirs de défense sur le loup pour 2026 ? Deux mois après l’annonce de son assouplissement par l’Etat, un projet d’arrêté a été mis en consultation le 27 novembre où sont présentées différentes nouvelles dispositions

Quelles conditions pour les tirs de défense sur autorisation pour les élevages ovins et caprins ?

Comme attendu, les tirs de défense contre les loups seront autorisés sur déclaration pour les élevages ovins et caprins, pour un an maximum. Mais ne seront concernés que les élevages situés dans des territoires soumis à un risque plus ou moins avéré de prédation (cercles 0, 1 et 2). 

Pour les élevages en cercle 3 (commune située à proximité d’un département où la présence du prédateur est avérée), la destruction du loup sera possible sur autorisation, « à condition d’avoir mis en œuvre des tirs d’effarouchement et apporté des éléments permettant d’apprécier la pression de prédation ». 

Aussi, comme annoncé, les tirs létaux (déclarés ou autorisés) seront possibles en l’absence de mesures de protection. « Cependant, la mise en œuvre des mesures de protection reste encouragée » soutient l’arrêté, qui détaille certains avantages dans la gestion pour les éleveurs ovins et caprins.

Lire aussi : Loup : le système de tirs de défense assoupli par l’Etat

Les élevages bovins toujours sous le régime d’autorisation individuelle, une harmonisation prévue « à terme »

Les élevages bovins et équins resteront quant à eux dans le régime d’autorisation individuelle, selon les conditions prévues par l’article 47 de la loi d’orientation agricole. « Il est toutefois prévu, à terme, une harmonisation des règles entre les différents troupeaux (ovins/caprins et bovins/équins) » indique l’arrêté. Une évolution non ajoutée au texte car « nécessitant la modification du cadre législatif » sur le sujet selon la présentation du projet d’arrêté

Lire aussi : Loup : un nouveau cadre réglementaire pour les tirs de défense des troupeaux bovins

Quel plafond de tir sur le loup pour 2026 ? 

Le projet d’arrêté indique que le plafond annuel pour la destruction de loups n’entre pas dans son champ. « Ce plafond sera maintenu à 19% (+2%) de la population totale estimée en 2026, selon la méthode capture-marquage-recapture » est-il précisé. Ce volume étant inchangé, les tirs pourraient être réservés à certains territoires « prioritaires ». Voire être suspendus par le préfet coordinateur, temporairement ou jusqu’à la fin de l’année, « si le niveau de consommation s’avérait trop précoce ». Les tirs seraient donc réservés aux lieutenants de louveterie ou à la brigade mobile d’intervention « afin de conserver une meilleure maîtrise de consommation du plafond » explique l’arrêté.

Lire aussi : Changement du statut du loup : quelles conséquences sur sa gestion en France ?

La FNSEA et les JA appellent à « légiférer sans délai » sur la régulation du loup

Dans un communiqué du 27 novembre, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) dénoncent un « texte creux » qui ne « répond à aucune des attentes suscitées et laisse les éleveurs dans la même impasse qu’auparavant ». L’alliance syndicale regrette notamment les « maintiens » du quota annuel de prélèvements et du régime d’autorisation pour les bovins. Et appelle à « légiférer sans délai », par une loi « permettant une régulation véritablement opérationnelle du loup ». 

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