Aller au contenu principal

Rapport
Les Pyrénées pourraient accueillir 350 ours dans 30 ans

L’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) et le Conseil général de l’agriculture, de l’alimentation et des espaces ruraux (CGAAER) viennent de publier un rapport intitulé « Mission de parangonnage sur la politique publique de l’ours brun » commandé par le ministère de l’Agriculture. Il en ressort notamment que la population ursine devrait augmenter dans les Pyrénées.

rapport
Selon le rapport, les Pyrénées pourraient accueillir 350 ours d'ici 30 ans.
© Pixabay

C’est après avoir étudié la gestion de l’ours dans quatre territoires européens (Catalogne et Asturies en Espagne, Trentin en Italie et Slovénie) que les inspecteurs ayant rédigé le rapport sont arrivés, par comparaison ou extrapolation pour la France, à la conclusion que « les Pyrénées doivent se préparer à accueillir possiblement 350 ours à l’horizon de trente ans avec une aire de présence en extension ». Ils ont noté que la croissance annuelle de la population ursine y atteint 10 % en moyenne. « Les Pyrénées françaises et espagnoles, avec 76 individus recensés sont aujourd’hui dans une situation comparable à celle de la chaîne cantabrique (en Espagne, ndlr), il y a trente ans » notent-ils.

Lire aussi : L’ardoise salée des grands prédateurs

 

La cohabitation avec l’ours est sensible partout

Les auteurs du rapport estiment que la cohabitation ou coexistence de l’ours avec les activités humaines en général et agricoles en particulier est sensible partout, « mais ne constitue pas systématiquement un sujet politique ». Ils avouent ne pas pouvoir expliquer pourquoi le nombre d’animaux tués ou blessés par les ours est beaucoup plus important dans les Pyrénées qu’ailleurs, même si le mode d’élevage pastoral spécifique à la France, la taille et le nombre des troupeaux semblent être des facteurs déterminants.

 

« Les questions de sécurité pourraient devenir au moins aussi importantes que celle des dégâts »

Devant la recrudescence annoncée du nombre d’ours dans les Pyrénées, les auteurs du rapport, mis à part  le triptyque clôtures/chiens/bergers, expliquent ne pas avoir pas identifié d’autre mesure efficace qui pourrait être mise en œuvre en France. Alors qu’ils avertissent qu’« avec l’augmentation du nombre d’ours et de son aire de présence, les questions de sécurité pourraient devenir au moins aussi importantes que celle des dégâts », les auteurs recommandent principalement de réviser dans la concertation, le protocole de gestion des ours et le rendre aisément accessible au public ainsi que de décliner le plan d’action national dans une feuille de route annuelle.

Lire aussi : Ces bergers qui ont croisé l’ours

Les plus lus

Carte de la situation des eaux superficielles au 1er septembre 2025
Sécheresse 2025, l’irrigation limitée dans 45 départements : quelle carte des restrictions d’eau ?

L’été 2025 s’annonçait dès début juillet plus sec que la normale. Les arrêtés de restriction d’eau se multiplient depuis et la…

Bovin de profil présentant des nodules de dermatose nodulaire contagieuse sur la peau.
Dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) : cinq élevages du Doubs sous surveillance, la première zone réglementée assouplie

Après l'apparition d'un cas de DNC dans l'Ain le 6 septembre et le 18 septembre dans le Rhône, la préfecture du Doubs met sous…

  Adrien Sperry, directeur de cabinet de la préfète de la Loire, encadré de deux gendarmes lors d'un contrôle dans la Loire d'une bétaillère.
DNC dans le Rhône : les gendarmes mobilisés, l’abattoir de St Romain de Popey à l’arrêt, 9 suspicions levées

Les services de l’Etat s’activent dans le Rhône et la Loire pour éviter la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse…

Carte des foyers de FCO 3 et FCO 8 recensés depuis le 1er juin 2025 jusqu'au 25 septembre 2025
Les cas de FCO 3 et 8 progressent toujours sur le territoire

Selon les derniers chiffres du ministère de l’Agriculture en date du 25 septembre, 5853 foyers de FCO de sérotype 3 et 2740…

« La société civile est insouciante du risque que l’agriculture court » : 14 agriculteurs lancent un cri d’alarme et témoignent « à cœur ouvert »

Un collectif d’agriculteurs du grand bassin parisien se revendiquant « sans posture politique ou syndicale » exprime…

  De gauche à droite : Éric Forin, Directeur général de Terrena, Olivier Chaillou, Président de Terrena, Bernard Guillard, Président d’Agrial et Julien Heillaut, Directeur général d’Agrial.
Agrial et Terrena étudient leur rapprochement pour devenir la première coopérative agricole française

Les deux groupes coopératives annoncent étudier un projet de rapprochement porté par les conseils d’administration. 

Publicité