Le grand retour des brebis dans la plaine
Si les intérêts de faire pâturer les surfaces céréalières par les brebis sont aujourd’hui connus des éleveurs, les bienfaits pour les cultures le sont beaucoup moins. Les brebis sont de retour dans les plaines des zones de grandes cultures et avec elles apparaissent des avantages pour l’éleveur, qui accède à de nouveaux espaces de pâturage et pour le cultivateur qui bénéficie de l’action naturelle des ruminants. L’étude Poscif a démontré les synergies possibles entre ces deux productions. Ce dossier livre un éclairage nouveau, de récents résultats d’étude à l’appui.

Profiter des surfaces céréalières comme de potentielles zones de pâturage est une opportunité à saisir. les éleveurs ovins gagnent ainsi en marge de manœuvre sur leur stratégie fourragère.
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Les ovins font leur retour dans les exploitations céréalières après avoir quasiment disparu dans les années 1950 avec la spécialisation.
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« Les partenariats entre céréaliers et éleveurs se développent »
Cela faisait plusieurs décennies qu’on ne voyait plus de troupeaux de brebis pâturer les plaines des « greniers à blé » français. Mais ça y est, les brebis sont de retour ! Ce n’est plus du pâturage d’été sur les chaumes après la moisson, avec des brebis gardées uniquement la journée par le berger et ses chiens Beaucerons. Aujourd’hui, elles pâturent jour et nuit en automne et en hiver sur des parcelles clôturées au fil électrique ou au filet. Des milliers d’hectares de couverts végétaux et de céréales sont à leur disposition. Et comme il n’y a plus de troupeaux dans pratiquement toutes les exploitations comme ce fut le cas dans les années 1950 en Beauce par exemple, les céréaliers font appel à leurs voisins éleveurs.