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« Il faudrait que chaque agriculteur aille voir ses proches, ses voisins et explique son métier »

Les actions de l'association France Agritwittos et tous les efforts de communication réalisés par les agriculteurs paient selon Denis Beauchamp, président de l’association. Mais des progrès peuvent encore être faits selon lui.

Agritwittos
Denis Beauchamp, président de France Agritwittos
© Agritwittos

Trouvez-vous que la relation entre agriculteurs et journalistes s’est améliorée depuis la création d’Agritwittos en 2017 ?

Denis Beauchamp : C’est un tout petit peu moins pire qu’il y a quelques années. Les reportages sont un peu plus bienveillants, il y a moins d’attaques même si ça existe toujours. Agritwittos y a contribué, mais ce n’est pas la seule initiative. C’est plutôt le fait que les agriculteurs se soient mis à communiquer. C’est vrai que nous avons des contacts, avec TF1 par exemple. Nous avons une écoute bienveillante. Nous avons aussi de bons contacts avec la presse écrite. Il y a de supers émissions, comme Nous paysans sur France 2, avec le débat derrière où des agritwittos étaient présents. L’émission E=M6 spécial agriculture était très bien aussi avec l’agroclimatologue Serge Zaka qui est membre de l’association. Après chacun a sa ligne éditoriale, pour certains, on sera toujours les méchants.

La crise de la Covid-19 a-t-elle permis d’améliorer l’image des agriculteurs ?

C’est possible. Pendant la crise, on n’a manqué de rien, les agriculteurs ont continué à produire. Ca n’a pas été le cas dans tous les pays du monde.

Combien êtes-vous aujourd’hui dans le réseau ?

Nous sommes 469 adhérents.

Lire aussi : Face aux attaques comment parler d'agriculture ?

Les médias se dirigent-ils de plus en plus vers les membres du réseau ?

Ils contactent soit l’association soit les membres directement. A l’association nous les orientons vers les agriculteurs concernés. Nous avons une bonne représentation au sein de l’association. Nous sommes contactés au minimum une fois par semaine. Je trouve que c’est un peu plus fréquent qu’avant. Nous avons un peu plus d’écoute qu’avant, de la part des journalistes confirmés ou d’étudiants (en agronomie ou en sociologie).

Y’a-t-il des émissions que vous déconseillez aux agriculteurs ?

Ce n’est jamais arrivé. Mais nous serions vigilants sur des émissions de type Envoyé spécial ou Cash investigation, nous aurions peur qu’ils déforment les propos, Vincent (ndlr : Guyot) a été piégé sur les glyphosates, ça a été très compliqué.

Lire aussi : Twitter pour toucher un maximum de gens en local

Y’a-t-il une solidarité entre les membres ?

Il y a une vigilance entre les membres. Si l’un d’entre nous a un coup de mou, on va le soutenir. On va essayer de l’aider.

Si des journalistes veulent nous rejoindre, qu’ils n’hésitent pas !

Quels progrès restent à faire selon vous ?

Il faudrait être encore plus nombreux dans l’association. Et il faut que chacun aille voir ses proches, ses voisins pour expliquer le métier. Il faut continuer d’accentuer la pédagogie, de créer du lien. Il faut continuer à expliquer le métier qui est compliqué, plein d’enjeux notamment au niveau de la préservation de l’environnement.

Si des journalistes veulent nous rejoindre, l’adhésion est ouverte à tous, qu’ils n’hésitent pas !

Lire aussi : Comment communiquent les agriculteurs ? Les exemples de France Agri Twittos et d’Etienne le YouTuber présentés au séminaire Réussir

 

 

 

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