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Hausse des tarifs de l’équarrissage

La moindre valorisation des sous-produits animaux et un rééquilibrage entre les différentes filières génèrent une hausse de la CVO équarrissage pour les éleveurs ovins en 2016.

Le montant de la cotisation volontaire obligatoire (CVO) équarrissage augmente pour les éleveurs ovins en 2016. En effet, la cotisation est basée sur l’effectif présent sur l’exploitation l’année précédente, qui permet de calculer un nombre d’unités bétail équarrissage (UBE). La valeur de l’unité bétail équarrissage est déterminée en fonction du coût réel de l’équarrissage par espèce et de la participation de l’aval de la filière. Le nombre d’UBE, multiplié par 1,15 €, donne le montant de la cotisation. C’est la valeur de cette UBE qui a donc évolué. Alors qu’elle était de 0,28 pour un ovin reproducteur de plus de 6 mois et de 0,03 pour un ovin à l’engraissement, elle passe à 0,51 et 0,06. En parallèle, la CVO aval payée par les abatteurs passe de 89 à 111 euros par tonne équivalent carcasse.

Payer pour l’élimination des farines

Cette augmentation de tarif s’explique d’une part par la baisse de valorisation des sous-produits issus des animaux collectés en ferme. En effet, d’une part les cimentiers qui s’occupent de l’incinération obligatoire des farines animales subissent une baisse d’activité et les équarrisseurs qui leur vendaient les farines entre 5 et 10 €/tonne il y a deux ans doivent aujourd’hui payer pour leur élimination. En parallèle, le cours des graisses animales, valorisées en biodiesel et indexé sur le cours du pétrole, a fortement baissé. Enfin, la France étant passée à un statut ESB « risque négligeable », les matériels à risque spécifiés peuvent désormais être valorisés dans l’alimentation humaine et pour les animaux de compagnie. Ces 240 000 tonnes de sous-produits d’abattoirs, auparavant équarris, ne sont plus traitées par les usines d’équarrissage et leurs coûts de fonctionnement sont moins dilués. Globalement, la hausse des tarifs se solde par la nécessité de collecter sept millions d’euros supplémentaires auprès des filières ruminants, partagées pour moitié entre les éleveurs et l’aval de la filière. Si cette augmentation touche toutes les filières, la cotisation des éleveurs ovins a davantage augmenté car la filière ovine ne finançait pas l’équarrissage à hauteur des coûts réels. Ainsi, un rééquilibrage entre la filière bovine et ovine a eu lieu.

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