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François Frette, animateur de la section ovine à Interbev

Directeur de la section ovine de l’interprofession bétail et viande, François Frette a la défense des professions de la viande chevillée au corps. Éleveurs, abatteurs, grossistes et distributeurs de produits ovins peuvent compter sur lui pour défendre et représenter la viande ovine au quotidien.

 

Curriculum

Depuis 2016 directeur des sections ovine et caprine et d’Ovinfos chez Interbev
2003-2016 chargé de mission à la fédération nationale de l’industrie et des commerces en gros des viandes
1997 ingénieur agronome, institut agro Rennes-Angers

8h30

Préparation et suivi des réunions de la section ovine Interbev, le « parlement professionnel » où les élus des organisations nationales représentatives débattent des sujets qui impactent le quotidien et l’avenir de la filière ovine. Créée il y a plus de 30 ans, sa vocation est de soutenir, défendre et valoriser la filière ovine de l’amont jusqu’à l’aval : éleveurs, metteurs en marché (marchands de bestiaux et coopératives d’éleveurs) et abattoirs, transformateurs et distributeurs, boucheries artisanales, GMS et RHF. François Frette anime cette section avec son président, Patrick Soury du collège producteurs, et son vice-président, Jean-Pierre Arcoutel, du collège de la coopération.

« Nous abordons différents sujets transversaux, communs à toutes les viandes, et les thèmes spécifiques ovins, précise François Frette. Une grande partie de nos efforts est concentrée sur le renouvellement des générations de consommateurs et d’éleveurs. L’entrée en vigueur de la loi Egalim2 au 1er janvier 2023 occupe aussi beaucoup les esprits. »

« Et nous travaillons bien sûr des sujets de base tels que le suivi économique de la filière, la veille réglementaire, la qualité… Sur le bien-être animal, nous créons et mettons à disposition des opérateurs des outils collectifs validés scientifiquement, reproductibles et faisables tels que la grille d’audit abattoir, les indicateurs en élevage (projet Moubiene)… »

François fait également le lien avec les 12 comités ovins régionaux d’Interbev dont le rôle sur les territoires est important.

Une interprofession permet aussi, si ses membres sont d’accord, de conclure des accords qui peuvent ensuite être étendus par les pouvoirs publics. Le dernier en date est celui sur la mutualisation du financement de l’équarrissage.

11h

Comité « Nos clients changent, Changeons l’agneau » pour mettre en œuvre la stratégie 2022-2024 de la filière qui vise à rajeunir les consommateurs en changeant la présentation de la viande d’agneau en points de vente. « Avec 77 % des consommateurs âgés de plus de 50 ans, l’agneau est peu consommé par les jeunes générations, rappelle-t-il. Nous proposons de développer l’offre de petites pièces au prix portion plus abordables et adaptées à la taille des jeunes foyers. »

12h

Point avec Ophélie Teuma, animatrice à la section ovine, sur le projet européen Greensheep 2020-2024 dont l’objectif est de doter la filière d’outils utiles à la réduction des impacts environnementaux et lui permettre d’être présente sur le marché des certificats carbone. Elle anime également le programme national Inn’Ovin qui œuvre à l’attractivité de l’élevage ovin et au renouvellement des générations. La filière ovine a la particularité de s’être saisie avec succès de cet enjeu depuis plusieurs décennies.

14h

Valorisation des données d’Ovinfos pour fournir un suivi hebdomadaire des abattages ovins et alimenter le bulletin économique Interbev. Créée en 2009, cette base de données permet de suivre les mouvements d’animaux à partir des données transmises aux EDE par les éleveurs, acheteurs, abatteurs… « Nous avons dépassé le million de mouvements déclarés en 2021 ! » apprécie François.

« Construite dans un but sanitaire, elle doit être exhaustive et qualitative, et nous la valorisons au quotidien autant que possible. » Avec 15 jours de réactivité, Ovinfos permet d’avoir rapidement les données de mouvements et abattages d’animaux, assurant une traçabilité de la filière ovine. Cela permet de réagir très rapidement en cas d’alerte sanitaire. « Par exemple lorsqu’il y a eu des cas de FCO dans les Hautes-Alpes, dans les deux heures nous avons pu fournir les informations sur les élevages concernés par des départs ou des introductions d’animaux. »

Ces données permettent également d’avoir des informations objectives pour prendre des décisions. « Dans le cadre de la loi EGAlim2 et la mise en œuvre de la contractualisation obligatoire, il est possible de demander des exonérations pour certaines activités. Grâce aux données Ovinfos, nous avons simulé l’impact pour les opérateurs de plusieurs choix. »

François Frette publie également des indicateurs de prix de marchés établis avec Cassandre Matras du service économie de l’Institut de l’Élevage. Ils sont disponibles sur le site web d’Interbev, au côté des indicateurs de coûts de production et pourront être utilisés dans le cadre de la loi EGAlim 2.

15h

Échange avec les interprofessions Anicap et France Brebis Laitière pour préparer une rencontre avec le ministère de l’Agriculture à propos de la recherche d’alternatives aux hormones utilisées pour la maîtrise de la reproduction des petits ruminants. « Les interprofessions travaillent beaucoup entre elles et sont des interlocuteurs privilégiés pour les ministères, explique François. Nous élaborons avec nos membres, des positions crédibles lors des auditions de la filière auprès du ministère de l’Agriculture, des parlementaires…, ainsi que des médias. Ainsi, les « 10 propositions pour un engagement de l’Etat en faveur de notre modèle de production responsable et durable » ont été présentées aux candidats à l’élection présidentielle au Salon de l’agriculture afin de rappeler les enjeux et l’importance de nos filières d’élevage. »

16h

Départ à la gare pour participer aux septièmes rencontres Made in viande, l’opération portes ouvertes des filières d’élevage. Interbev défend la consommation de viande en luttant contre les idées reçues et la désinformation à propos de la filière part des opérations de communication auprès du grand public. C’est aussi l’occasion de rencontres, toujours riches, entres professionnels de différents maillons des différentes filières de l’élevage.

Le saviez-vous ?

Interbev est composée de 22 organisations professionnelles nationales représentant les différents métiers du secteur économique bétail et viande : éleveurs, commerçants en vif (animaux vivants), groupements de producteurs, marchés aux bestiaux, abatteurs, grossistes, industriels, distributeurs (boucherie traditionnelle et grande distribution) et restauration collective. De l’élevage jusqu’à la distribution, Interbev représente, défend et promeut tous les métiers de la filière. Avec un budget annuel total de 40 millions d’euros, dont trois pour la section ovine.

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