Aller au contenu principal

Tout le concentré peut être distribué le matin aux ovins

Moins d'astreinte, moins de bruit en bergerie et une ingestion équivalente. L'équipe du Ciirpo a testé de ne distribuer qu'une fois par jour le concentré aux ovins et l'expérience est concluante.

« Avec un fourrage à volonté, distribuer l’aliment concentré en un seul apport par jour ne pose pas de problème »

Lorsque la quantité d’aliment concentré distribué dépasse 600 g par brebis, il est plutôt conseillé de fractionner son apport en deux fois, matin et soir. Toutefois, de nombreux éleveurs distribuent des quantités supérieures en une seule fois, hors périodes de transition alimentaire. Afin de diminuer le temps de travail, deux essais (1) ont comparé deux lots de brebis allaitantes alimentées avec un foin de graminées offert à volonté. Les quantités de concentré, entre 1 kg et 1,2 kg de mélange fermier, étaient distribuées en un ou deux apports par jour. L’analyse des pH ruminaux avant le repas et quatre heures après sur toutes les brebis ne montre aucune différence selon la modalité d’apport du concentré.

Les mêmes performances

Par ailleurs, aucune brebis n’a montré de signe d’acidose et les valeurs de pH ruminaux sont toutes nettement supérieures à 5,5, chiffre considéré comme le seuil en dessous duquel peut apparaître l’acidose. De plus, les croissances des agneaux n’ont pas été modifiées par le rythme de distribution du concentré. L’évolution de l’état corporel des brebis n’a pas montré de différence non plus. Le gain de temps quotidien permis par une seule distribution de concentré est évalué à une dizaine de minutes par jour pour 25 brebis par rapport au fractionnement du concentré en deux apports. Enfin, les brebis alimentées seulement le matin (ou le soir) ne bêlent plus une fois le concentré distribué, ce qui diminue le niveau sonore dans la bergerie.

(1) Essais réalisés au Ciirpo, sur le site expérimental du Mourier (87), dans le cadre du projet AstravOvin financé par les régions Nouvelle Aquitaine, Occitanie et Auvergne Rhône Alpes et l’Agence nationale de la cohésion des territoires

Les plus lus

Laura Chalendard, éleveuse ovin dans la Loire
« On n’a plus d’autre choix que d’abandonner, de renoncer à son rêve » - Des inégalités de genre encore omniprésentes dans le monde agricole
« Vous vous en sentez capable ? » : une question que les femmes en cours d’installation connaissent par cœur…
Vincent Bienfait
« Je gagne 2,6 Smic avec le système ovin pâturant que j’ai développé »
Éleveur multiplicateur de brebis Romane dans le Morbihan, Vincent Bienfait a mis en place un système très pâturant, encore peu…
Maxime Taupin
« On a beaucoup diversifié, j’ai besoin de revenir au métier d’éleveur ovin »
Maxime Taupin est en Gaec avec ses parents sur une exploitation multi-ateliers, entre troupe ovine, grandes cultures, vente…
Lauriane, étudiante en école d’ingénieurs à AgroParisTech
« Les violences sexuelles salissent le monde agricole »
À la campagne, l’anonymat n’existe pas. En raison de la promiscuité dans les zones rurales peu denses où « tout le monde se…
Le pâturage hivernal des brebis sur les prairies bovines fait partie des études en cours au sein du Ciirpo.
Le Ciirpo se projette dans l’avenir de la production ovine
En 2024, une trentaine d’études est en cours au Ciirpo. Et les projets ne manquent pas, entre l’adaptation au changement…
Pierre Stoffel avec son chien
« J’ai à cœur de maintenir la commercialisation en circuit court de mon élevage ovin ! »
Confiant, Pierre Stoffel, à peine 20 ans, vient tout juste de reprendre l’exploitation familiale en individuel, que son père a…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 93€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre