Nouvelle-Aquitaine – Un programme 2022-2026 pour développer le biocontrôle et les biosolutions
La région Nouvelle-Aquitaine accélère son développement du biocontrôle et des biosolutions dans les filières végétales et animales. Une feuille de route vient d’être signée par de nombreuses organisations régionales pour la période 2022-2026. L’objectif visé est une sortie des pesticides de synthèse en 2030.
La région Nouvelle-Aquitaine accélère son développement du biocontrôle et des biosolutions dans les filières végétales et animales. Une feuille de route vient d’être signée par de nombreuses organisations régionales pour la période 2022-2026. L’objectif visé est une sortie des pesticides de synthèse en 2030.

La région Nouvelle-Aquitaine accélère la « sortie » des pesticides de synthèse en 2030 et la réduction des antibiotiques pour les filières animales, a-t-elle indiqué le 15 avril en lançant une « feuille de route biocontrôle et biosolutions 2022-26 ».
Le document régional de 46 pages a été signé avec la Draaf, le pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation, la chambre d’agriculture, l’école Bordeaux Sciences Agro, le GIE Transition écologique en agriculture, les fédérations de coopératives et de négoces, l’Acta (instituts techniques) et l’Inrae (Institut natinal de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement). La feuille de route est destinée à fédérer les acteurs, mobiliser la recherche, accompagner les entreprises, déployer les solutions agroécologiques.
Le plan d’action s’articule autour de 4 grands axes.
Axe 1 - Fédérer les acteurs du biocontrôle et des biosolutions
Sur le territoire de Nouvelle-Aquitaine, trois actions prioritaires seront mises en œuvre :
- s’appuyer sur le Cluster existant pour fédérer, coordonner, mutualiser de l’information et des expériences,
- développer une plateforme Internet dédiée,
- organiser des journées thématiques.
Axe 2 – Accompagner la recherche et soutenir l’innovation
Pour ce point, les 5 lignes directrices sont :
- mobiliser la recherche,
- soutenir le développement des structures de transfert,
- lien entre recherche et entreprises,
- financement de l’innovation,
- appui des pôles et clusters.
Axe 3 – Faciliter l’accès au marché des produits
Les 3 grandes orientations pour parvenir à faciliter l'accès au marché des produits de biocontrôle et biosolutions sont :
- guider les entreprises dans les circuits réglementaires,
- instaurer une collaboration avec l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail),
- faire des propositions concrètes pour faire évoluer la réglementation.
Axe 4 – Accélérer le déploiement des produits
Le projet de la Nouvelle-Aquitaine pour accélérer le déploiement des produits de biocontrôle et biosolutions est de :
- structurer un réseau d’expérimentation pour avoir des données robustes,
- diffuser les résultats, vulgariser les pratiques,
- accompagnement technique et financier du changement de pratiques
- formation initiale et continue.
Une progression visée de 25 % par an
L’ambition affichée pour 2026 est double :
- atteindre 18 Mrd € de chiffres d’affaires dans l’industrie des biosolutions en Nouvelle-Aquitaine (soit + 25% par an),
- faire grimper la part des biosolutions à 25% des achats en protection des plantes (contre 13% en 2021).
Déjà en 2019, la région avait déjà lancé des initiatives en créant le cluster « Biocontrôle et biosolutions pour les filières végétales et animales », ainsi que le projet Vitirev autour d’une filière vitivinicole « plus écologique et innovante, en sortant des pesticides de synthèse ».
« Oui mais… » répond le Ceser
Le Ceser (Conseil économique, social et environnemental régional) de la région Nouvelle-Aquitaine « salue ce programme » mais son avis est nuancé. « Il ne s’agit pas simplement de remplacer les pesticides de synthèse mais aussi de repenser globalement les pratiques agricoles », indique l’assemblée. Le Ceser se déclare en faveur de cette transition agroécologique. « Oui mais... » fait-il savoir dans un communiqué de presse diffusé en février. Pour l’instance régionale, la feuille de route devrait « s’inscrire plus résolument dans la volonté de préserver la biodiversité ». Le conseil préconise aussi « un suivi spécifique de l’effet des produits de biocontrôle et des biosolutions sur les écosystèmes ».