Aller au contenu principal

« Notre marge brute moyenne en maïs semence est de 2 800 €/ha sur notre exploitation des Landes »

Bastien Porte est, avec son frère et sa mère, multiplicateur de semences à Aire-sur-l’Adour dans les Landes. Ce travail est rémunérateur mais exigeant, et implique de pouvoir créer des îlots protégés, d’être en capacité d’irriguer, ou encore de savoir gérer une main-d’œuvre saisonnière.

<em class="placeholder">Bastien Porte et son frère Vincent Darribeau, associés de l&#039;EARL Crabot.</em>
Pour Bastien Porte et son frère, produire des semences est un travail exigeant mais passionnant.
© B.Porte

« Pour produire du maïs semence, il faut pouvoir faire des îlots protégés, à plus de 200 m du maïs consommation. Une solution est de s’entendre avec des voisins pour créer des îlots de semences et ainsi s’isoler des cultures voisines. Il faut aussi avoir une bonne capacité d’irrigation et disposer du matériel nécessaire. Nous avons sur l’exploitation deux castreuses, un semoir à mâle, du matériel de desherbinage, un épandeur en localisé, mais il est toujours possible de faire faire certains travaux par des tiers.

Faire des semences implique de gérer de la main-d’œuvre saisonnière. L’été, nous embauchons 40 jeunes pendant 15 jours pour la castration. Il faut aimer cela, et savoir faire face à des absences de dernier moment. Certains préfèrent déléguer la gestion du personnel à un groupement d’employeurs. Il faut enfin suivre un itinéraire technique qui nous est imposé, comme une ordonnance, et rester toujours à l’écoute de notre technicien. Du semis du premier mâle à la castration, phase la plus délicate où se joue la pureté variétale, c’est un travail à temps plein. Il faut être passionné.

Côté rémunération, nous avons coutume de dire qu’un hectare de maïs semence équivaut à 3 hectares de maïs conso. Celle-ci comprend une partie fixe, un prix au quintal calqué sur celui du maïs conso, et une part variable, ajustée entre un objectif (pureté variétale) et notre performance comparée aux autres agriculteurs du réseau. Notre marge brute est en moyenne de 2 800 €/ha. Il faut retrancher les charges de main-d’œuvre, soit 20 à 25 heures/ha et les charges de mécanisation. La culture se raisonne à l’échelle de la rotation car il est nécessaire d’intégrer la marge plus faible des cultures d’isolement qui nous sont imposées (sorgho ou blé tendre chez nous). »

EARL Crabot, 160 ha en maïs semence (80 ha), légumes de plein champs, maïs grain, blé, colza, sorgho.

Les plus lus

Parcelle de colza mi-octobre, stade 4 feuilles, dans l'Eure
Fertilisation azotée du colza : dans quel cas peut-on apporter 30 unités d’azote minéral en végétation à l’automne en 2025 ?

Le 7e programme national d’actions nitrates donne la possibilité d’apporter 30 unités d'azote minéral sur…

<em class="placeholder">Ecran d&#039;ordinateur montrant un registre phytosanitaire. </em>
Registre phytosanitaire numérique : quelles garanties de sécurité pour les données de l’agriculteur à partir de 2026 ?

Au 1er janvier 2026, l’enregistrement des traitements phytosanitaires devra obligatoirement se faire par voie numérique.…

<em class="placeholder">Moisson de blé tendre dans le nord de l&#039;Eure-et-Loir (Marchezais).</em>
Moisson 2025 : des blés tendres avec de bons rendements et un taux de protéines dans la norme

La récolte 2025 du blé tendre se termine. Les volumes collectés remontent fortement par rapport à 2024 sans pour autant…

<em class="placeholder">Pulvérisateur sur parcelle nue avant la levée de la culture</em>
Colza : comment réduire la pression des graminées adventices ?
Lors d’un webinaire organisé par Terres Inovia sur la gestion des graminées (vulpin et ray-grass) en colza, les experts de l’…
<em class="placeholder">Champ de betteraves sucrières. </em>
Betterave sucrière : un potentiel de rendement 2025 qui reste élevé à l’échelle nationale

Après l’alerte à la jaunisse lancée mi-juillet dans plusieurs régions betteravières par la Confédération générale des…

Parcelle en jachère.
Jachères et PAC : qu'implique le maintien de jachères dans l'assolement 2025-2026 ?

La jachère n’est plus obligatoire dans le cadre de la PAC. Néanmoins certains agriculteurs peuvent décider de laisser des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures