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Sécheresse : le niveau des nappes phréatiques reste peu satisfaisant

Les niveaux des nappes étaient encore insuffisants en décembre, selon la dernière note du BRGM. Les trois quarts des nappes restent sous les normales mensuelles.

Carte de la situation des nappes phréatiques

Si en décembre, la recharge s’est poursuivie sur les nappes réactives et a débuté sur les nappes inertielles, elle reste peu intense, et de ce fait, « les niveaux des nappes phréatiques sont peu satisfaisants », selon la dernière note du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

Les pluies infiltrées durant l’automne ont été « très insuffisantes » pour compenser les déficits accumulés durant l’année 2022 et « améliorer durablement l’état des nappes », selon le bulletin. En conséquence, plus des trois-quarts des nappes restent sous les normales mensuelles avec de nombreux secteurs affichant des niveaux bas à très bas. « Les niveaux sont nettement inférieurs à ceux de décembre de l’année dernière », poursuit le BRGM.


De nombreuses nappes avec des niveaux bas à très bas

Dans le détail, de nombreuses nappes présentent des situations peu favorables avec des niveaux bas à très bas par rapport à tous les mois de décembre des années précédentes :

  • Les niveaux de la nappe de la craie champenoise accusent les conséquences de la recherche 2021-2022 déficitaire et du retard du début de la recharge 2022-2023
  • En centre-ouest, les niveaux des nappes des sables du Maine, de la craie de Touraine, des calcaires du Poitou, Vendée, Périgord et Causses du Quercy et du Plio-quaternaire aquitain sont bas à très bas, en conséquence des déficits pluviométriques de 2022 et d’un début de recharge 2022-2023 peu intense
  • Les nappes inertielles des cailloutis plio-quaternaires de Bourgogne-Franche-Comté atteignent des niveaux très bas, tandis que les nappes intertielles du Rhône moyen et du Bas-Dauphiné affichent des niveaux bas. « La situation se dégradant progressivement depuis le printemps et la recharge 2022-2023 peine à débuter » souligne le BRGM.
  • Les niveaux des nappes alluviales de l’est de la Côte d’Azur restent préoccupants, avec des niveaux historiquement bas, en absence de pluies ces deux dernières années et malgré un épisode de recharge courant décembre.


Des nappes à surveiller pendant toute la période de recharge

Pour l’avenir, les prévisions de Météo France sur les mois de janvier, février et mars ne privilégiant aucun scénario pour les températures et pour les pluies, « les tendances et l’évolution de l’état des nappes en période hivernale dépendent exclusivement des pluies infiltrées et donc des cumuls pluviométriques, et de l’inertie de la nappe (temps de réponse à une pluie infiltrée) », indique le bulletin du BRGM.

« En cas de pluies efficaces normales à excédentaires, la recharge devrait se poursuivre sur les nappes réactives et se généraliser sur les nappes les plus inertielles », poursuit-il. Si les pluviométries sont insuffisantes, « les pluies infiltrées ne permettront pas de compenser les volumes de sortie […] la vidange pourrait reprendre sur les nappes des secteurs impactés et la situation se dégradera, lentement sur les nappes inertielles et rapidement sur les nappes réactives ».

L’Etat des nappes sera à surveiller de près durant toute la période de recharge, conclut le bulletin qui souligne toutefois que le « début de recharge déficitaire risque d’impacter les nappes inertielles du Bassin parisien et plus particulièrement celles du couloir Rhône-Saône, fragilisées par un étiage sévère, pour l’année 2023 ».

 

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