Aller au contenu principal

Niveaux des nappes phréatiques toujours bas : le BRGM appelle à limiter les prélèvements en eau

Les pluies du début d’automne n’ont pas compensé les déficits accumulés depuis le début de l’année : les nappes phréatiques restent à un niveau très bas, alerte le BRGM.

niveau des nappes phréatiques au 1er novembre 2022
© BRGM

« La situation des nappes phréatiques n’est toujours pas satisfaisante. Les pluies de ce début d’automne ne sont pas compensées par les déficits accumulés depuis le début de l’année. […] l’unique solution pour préserver l’état des nappes, et ainsi maintenir la continuité entre eaux souterraines et eaux superficielles et préparer l’année 2023, est de limiter les prélèvements en eau », alerte le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans son bulletin mensuel du 16 novembre dernier.
 

Des niveaux très bas des eaux souterraines dans plusieurs régions

Les déficits pluviométriques enregistrés sur l’année hydrologique 2021-2022 et la forte sollicitation des eaux souterraines durant le printemps et l’été 2022 ont encore des conséquences sur les niveaux des nappes, pointe le service géologique national français. Et ce d’autant plus que les pluies infiltrées de ce début d’automne restent « très insuffisantes » pour compenser les déficits accumulés ces derniers mois.

Résultat : en octobre, les niveaux restent préoccupants dans une grande partie du territoire, note le BRGM avec « 75% des indicateurs affichant des niveaux modérément bas à très bas ».


Plusieurs nappes présentent des situations peu favorables par rapport à tous les mois d’octobre des années précédentes :

  • Les niveaux des nappes des calcaires karstifiés des Causses à la Charente sont « très bas »
  • Les niveaux des nappes inertielles des cailloutis plio-quaternaires de Bourgogne-Franche-Comté sont « très bas », « la vidange étant toujours active et la situation se dégrade progressivement depuis le printemps »
  • Les niveaux des nappes de la molasse miocène du Bas-Dauphiné, des alluvions et des formations complexes de Provence et de la côte d’Azur restent à des « niveaux bas à très bas ».


Quelques situations favorables pour les nappes

« L’état des nappes s’améliore uniquement sur les nappes du nord-est qui ont débuté leur recharge et sur les nappes de Bretagne », note le BRGM dans son dernier bulletin.

Plusieurs nappes présentent des situations favorables, note le bureau qui cite :

  • Les nappes alluviales de la plaine d’Alsace nord et de Bourgogne-Franche-Comté
  • Les nappes alluviales de l’Adour et du Gave de Pau ainsi que de la Garonne, de la Dordogne et de leurs principaux affluents
  • Les nappes des calcaires karstiques des régions Montpelliéraines et Nîmoises.
     

Le BRGM alerte sur les prélèvements cet hiver

« Les niveaux des nappes à l’entrée de l’hiver 2022-2023 sont nettement inférieurs à ceux de l’année dernière avec des nombreuses nappes affichent des niveaux bas à très bas. L’unique solution pour préserver l’état des nappes, et ainsi maintenir la continuité entre eaux souterraines et eaux superficielles et préparer l’année 2023, est de limiter les prélèvements en eau », conclut le BRGM à l’issue de son bulletin mensuel.

Selon le service géologique national français, « durant l’automne, l’hiver et le début de printemps, la situation devra être surveillée sur l’ensemble des nappes du territoire et plus particulièrement sur les nappes ayant enregistré un étiage sévère ». Et le BRGM insiste : « la reconstitution des réserves en eau souterraine et l’atteinte de niveaux normaux en sortie de l’hiver 2023 ne sera possible que si la recharge est abondante pendant l’automne et l’hiver ».

Les plus lus

Carte de la situation des eaux superficielles au 1er septembre 2025
Sécheresse 2025, l’irrigation limitée dans 45 départements : quelle carte des restrictions d’eau ?

L’été 2025 s’annonçait dès début juillet plus sec que la normale. Les arrêtés de restriction d’eau se multiplient depuis et la…

 Rencontre entre éleveurs et vétérinaires lors de la vaccination contre la DNC devant un lot de vaches.
Dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) : l’Ordre des vétérinaires s’indigne « de prises de paroles irresponsables »

L’Ordre national des vétérinaires déplore dans un communiqué des propos tenus par certains membres de la profession contre la…

Bovin de profil présentant des nodules de dermatose nodulaire contagieuse sur la peau.
Dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) : cinq élevages du Doubs sous surveillance

Après l'apparition d'un cas de DNC dans l'Ain le 6 septembre et le 18 septembre dans le Rhône, la préfecture du Doubs met sous…

  Adrien Sperry, directeur de cabinet de la préfète de la Loire, encadré de deux gendarmes lors d'un contrôle dans la Loire d'une bétaillère.
DNC dans le Rhône : les gendarmes mobilisés, l’abattoir de St Romain de Popey à l’arrêt, 9 suspicions levées

Les services de l’Etat s’activent dans le Rhône et la Loire pour éviter la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse…

Carte des foyers de FCO 3 et FCO 8 recensés depuis le 1er juin 2025 jusqu'au 25 septembre 2025
Les cas de FCO 3 et 8 progressent toujours sur le territoire

Selon les derniers chiffres du ministère de l’Agriculture en date du 25 septembre, 5853 foyers de FCO de sérotype 3 et 2740…

« La société civile est insouciante du risque que l’agriculture court » : 14 agriculteurs lancent un cri d’alarme et témoignent « à cœur ouvert »

Un collectif d’agriculteurs du grand bassin parisien se revendiquant « sans posture politique ou syndicale » exprime…

Publicité