Aller au contenu principal

NBT : Greenpeace réclame un étiquetage obligatoire à la grande distribution

Le week-end dernier, dans plusieurs villes de métropole, de La Martinique et de La Réunion, les militants de Greenpeace ont manifesté pour demander l’étiquetage obligatoire des produits contenant des NBT, ceux que l'on appelle les nouveaux OGM.

OGM
Greenpeace réclame un étiquetages des produits contenant des NBT.
© Pixabay

Les groupes locaux de l’ONG Greenpeace se sont mobilisés le week-end dernier devant les supermarchés de 23 villes françaises pour demander à la grande distribution de peser sur le gouvernement pour qu’il mette en place un étiquetage obligatoire sur les produits contenant des OGM, "anciens ou nouveaux comme les NBT" (New Breeding Techniques). « Avec l’arrivée de nouvelles techniques de modification du génome, les industriels tentent un nouveau tour de passe-passe : ils voudraient que les nouveaux OGM produits via ces techniques ne soient pas considérés comme des OGM et échappent à la réglementation en vigueur. Par conséquent l’étiquetage ne serait plus obligatoire pour les produits contenant des nouveaux OGM » dénonce l’organisation dans un communiqué du 17 novembre.

« La grande distribution a le pouvoir de faire changer les choses »

« Des nouveaux OGM pourraient à l’avenir s’immiscer dans les rayons des supermarchés sans que nous le sachions. Les produits labellisés bio pourraient également être concernés, même si la Fnab s’oppose ouvertement aux nouveaux OGM. C’est pourquoi nous demandons que les produits soient obligatoirement étiquetés ! » réclame Greenpeace qui enjoint les dirigeants des différentes grandes enseignes de faire pression sur le gouvernement pour mettre en place un nouvel étiquetage. « La grande distribution a le pouvoir de changer les choses en interpellant le gouvernement pour plus de transparence », estime Suzanne Dalle, chargée de campagne agriculture à Greenpeace France, citée dans un communiqué de presse publié le 19 novembre.

Discussion européenne sur un possible assouplissement de la législation sur les NBT

Cette mobilisation intervient alors que des discussions sur un possible assouplissement de la législation concernant les NBT sont en cours au niveau européen. Pour ces derniers, Greenpeace estime que « le principe de précaution doit être respecté » et qu’une « réglementation stricte » doit être mise en place. Aux yeux de l’association, ils comportent en effet « les mêmes risques pour la biodiversité que les OGM classiques ». Et d’ajouter qu’ils « renforcent le poids économique d’une poignée de multinationales qui s’approprient les semences, contribuant ainsi à l’industrialisation de l’agriculture et à la dépendance du monde paysan ».

Les plus lus

Champs occupés par les gens du voyage : la FDSEA du Calvados réclame des mesures
Les gens du voyage se rassemblent l’été et nombre d’entre eux prennent place dans les champs des agriculteurs. Dans le Calvados,…
Fanny de Castelnau et Alexis Duval, Co-fondateurs d'Intact
Agriculture régénérative : 5 choses à savoir sur Intact et sa levée de fonds de 55 millions d’euros
Alexis Duval, cofondateur de la start-up Intact, annonce avoir recueilli les financements nécessaires pour construire une vaste…
« Supprimez les télécommandes plutôt que les vaches » : suggère un éleveur à Sandrine Rousseau
Pas de viande au menu des trois journées d’été 2023 des écologistes. Une décision qui a attisé la colère des éleveurs. L’un d’eux…
Benoît Darley et Alexandre Bougeant devant l'unité de micro-méthanisation
À la fromagerie Darley, la micro-méthanisation pousse à l'autonomie
Frédéric et Benoît Darley sont installés dans une ferme fromagère à Ruca, dans les Côtes d'Armor. Pour répondre à leurs besoins d…
A Bagert, comment abreuver les vaches si le tracteur ne peut plus passer ?
Il ne peut plus accéder à son pré en tracteur pour aller abreuver ses vaches. C’est le résultat d’un arrêté qui vient d’être pris…
Crédits carbone : 3,2 millions d'euros versés à 400 agriculteurs pour la régénération des sols
Soil Capital a versé cet été 3 200 000 euros à 400 agriculteurs. Une somme qui correspond à la « rémunération carbone » pour des…
Publicité