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Nappes phréatiques : 70% se situent au-dessus des normales saisonnières

Selon le bulletin du BRGM du 1er juillet, l’état des nappes de juin est très satisfaisant. Seuls les espaces déficitaires sont à surveiller.

Selon le bulletin du BRGM du 1er juillet, la période de vidange s’est mise en place progressivement durant le printemps. En juin, les niveaux sont majoritairement en baisse. mais l'état des nappes est très satisfaisant.

 

Le niveau global des nappes est jugé très satisfaisant

L'état des nappes de juin est jugé "très satisfaisant", après une recharge 2023-2024 excédentaire et un soutien par les pluies printanières. Seules des nappes très inertielles :

  1. Le Sundgau dans le Haut-Rhin
  2. La Bresse à cheval dans l'Ain et les Vosges
  3. La Dombes dans l'Ain

et des secteurs présentant une recharge déficitaire :

  1. le Roussillon
  2. l'Aude
  3. l'Hérault
  4. la Corse

enregistrent des niveaux sous les normales.

 

En juillet et jusqu’à la fin de l’été, les niveaux des nappes devraient rester en baisse. La situation des nappes inertielles ne devrait que peu se modifier durant les prochaines semaines, sauf sur les secteurs fortement sollicités par des prélèvements. 

Concernant les nappes réactives, les tendances et l’évolution des situations dépendront essentiellement des pluies efficaces locales, de l’évapotranspiration des plantes et des demandes en eau. Les épisodes de recharge devraient rester ponctuels et peu intenses. 

La situation devra être particulièrement surveillée sur les nappes qui affichent actuellement des niveaux modérément bas à très bas ainsi que sur les secteurs fortement sollicités par des prélèvements.

Seulement 17% des niveaux sont sous les normales mensuelles (19% le mois dernier et 68% en 2023)
 

 

 

Lire aussi : Ressources en eau : état très satisfaisant des nappes phréatiques françaises

Une situation radicalement différente de 2023

Sur son site, le BRGM propose une carte interactive pour comparer les deux années.

La situation est plus favorable que celle observée l’année dernière, en juin 2023, où 68% des niveaux se trouvaient sous les normales mensuelles. Seules les nappes des Pyrénées-Orientales et de Corse conservent des niveaux plus bas qu’en juin 2023. Juin 2024 se classe au troisième rang des mois de juin les plus humides pour les nappes depuis 30 ans (après juin 2001 et juin 2013).

La situation des nappes à l’étiage 2023 était peu satisfaisante, les niveaux étant généralement très en-dessous des normales mensuelles. La situation s’est inversée dès novembre 2023 avec la survenue de précipitations importantes.

Les pluies se sont poursuivies durant la fin de l’automne et l’hiver, engendrant une recharge 2023-2024 excédentaire sur la quasi-totalité des nappes, à l’exception des Pyrénées-Orientales, de l’Aude et de la Corse. Les pluies printanières ont permis de soutenir les niveaux et de conserver une situation générale très satisfaisante.

En juin 2024, la situation reste proche de celle du mois précédent. Les niveaux des nappes sont majoritairement au-dessus des normales mensuelles : 17% des points d’observation sont sous les normales mensuelles, 13% sont comparables et 70% sont au-dessus (respectivement 19%, 11% et 70% en mai). Les situations disparates s’expliquent essentiellement par l’intensité de la recharge hivernale et printanière 2023-2024 et par la réactivité de la nappe aux pluies infiltrées.

 

Situation des nappes inertielles

Concernant les nappes inertielles de l’Artois, du Bassin parisien, du Sundgau (sud Alsace) et du couloir Rhône-Saône, les situations n’évoluent pas entre mai et juin. L’état des nappes inertielles est généralement satisfaisant avec des niveaux modérément hauts à hauts. Seule la situation de la nappe de Beauce s’améliore, du fait d’une recharge encore active, et devient proche des normales mensuelles. Les nappes très inertielles de la Bresse et des Dombes ainsi que du Sundgau (sud Alsace) présentent encore des niveaux modérément bas, pouvant être localement bas à très bas.

Localement, des niveaux moins satisfaisants, de modérément bas à bas, s’observent sur plusieurs piézomètres du sud et du sud-ouest du Bassin parisien (nappe de la craie de Normandie au sud de la Seine, nappe des sables cénomaniens du Perche et du Maine et nord de la nappe de Beauce) et de la Drôme des collines (nord de la nappe de la molasse miocène du Bas-Dauphiné).

 

État des nappes réactives

Concernant les nappes réactives, l’évolution de leur état entre mai et juin dépend des cumuls pluviométriques locaux. Les situations évoluent très peu entre mai et juin : elles s’améliorent légèrement sur quelques secteurs arrosés (ex : nord-ouest du Massif central) et se dégrade légèrement sur ceux peu arrosés (ex : Bretagne).

La situation demeure très satisfaisante sur une grande partie des nappes réactives qui affichent des niveaux modérément hauts à très hauts. Ce constat s’explique par une recharge 2023-2024 excédentaire et par un soutien important des niveaux par les pluies du printemps. Certains niveaux des nappes des calcaires jurassiques et crétacés du centre-ouest (Brenne, seuil du Poitou, Périgord et bassin angoumois) et des nappes du socle du sud du Massif armoricain (de la Vilaine au bocage vendéen) affichent les plus hauts niveaux enregistrés en juin depuis 20 ans.

 

Situations dégradées : Limagne, Adour, Gave de Pau, amont de la Garonne, Languedoc-Roussillon, Corse

Les déficits pluviométriques en juin impactent les nappes les plus fragilisées par une recharge 2023-2024 moins favorable. 

La situation des nappes de la plaine de la Limagne et des formations volcaniques du Massif central se dégrade légèrement et devient proche des normales. L’état des nappes est proche à localement sous les normales sur les nappes alluviales de l’Adour et du Gave de Pau ainsi que localement sur la vallée amont de la Garonne. Les nappes de Provence et de la Côte d’Azur sont globalement proches des normales, mais les niveaux sont hétérogènes, de bas à hauts, selon les cumuls pluviométriques locaux de ces dernières semaines.

La situation reste dégradée sur l’ouest du littoral du Languedoc et sur le Roussillon. La nappe des sables astiens de Valras-Agde affiche des niveaux conformes aux normales mensuelles du fait d’une faible pression par les prélèvements (eau potable, tourisme et irrigation) mais les situations locales peuvent être hétérogènes. Les nappes alluviales de l’Hérault et de l’Orb sont modérément basses et celles de l’Aude basses. Les niveaux sur le Roussillon restent très préoccupants, de bas à très bas. Les précipitations du printemps ont permis d’engendrer des recharges sur les nappes superficielles réactives du massif des Corbières et des alluvions de la plaine du Roussillon. Cependant, les volumes infiltrées restent très insuffisants pour compenser les déficits enregistrés depuis deux ans. Les pluies n’ont pas impacté la nappe plus inertielle des sables pliocènes. Enfin, en Corse, l’état des nappes reste contrasté : bas à très bas sur le Cap Corse et les plaines orientales et proche des normales à modérément haut sur le littoral ouest.

 

Les nappes aux situations très favorables

De nombreuses nappes présentent des situations très favorables, avec des niveaux très hauts par rapport aux mois de juin des années antérieures :

  • Les nappes des calcaires carbonifères de l'Avesnois ont bénéficié d’une recharge 2023-2024 très excédentaire ;
  • Les nappes du socle du bassin de la Vilaine au bocage vendéen ont connu des pluies efficaces importantes durant l’hiver et le printemps ;
  • Les niveaux des nappes réactives des calcaires jurassiques et crétacés du centre-ouest (Brenne, seuil du Poitou, Périgord et bassin angoumois) ont été fortement soutenus par les pluies printanières.

     

Les nappes aux situations peu favorables

Plusieurs nappes présentent des situations peu favorables avec des niveaux bas à très bas par rapport aux mois de juin des années précédentes, du fait d’un déficit pluviométrique très marqué ces derniers mois ou ces dernières années :

  • Les nappes du Cap Corse et des plaines orientales de Corse présentent une situation dégradée ;
  • La situation de la nappe alluviale de l’Aude demeure à des niveaux bas, la recharge 2023-2024 ayant été déficitaire ;
  • L’état des nappes de l’aquifère multicouche du Roussillon et des calcaires karstifiés du massif des Corbières reste dégradé, avec des niveaux bas à très bas, conséquence de déficits pluviométriques depuis deux ans.

 

 

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