Nappes phréatiques : 39 % désormais sous les normales
Après plusieurs mois de pluies efficaces déficitaires, la situation continue de se dégrader selon le dernier bulletin du BRGM en date du 8 juillet et arrêté le 1er juillet. Selon lui, 39 % des points d’observation sont sous les normales mensuelles, bien plus qu’en 2024 (17%). Toutefois la situation reste relativement bonne, comparativement à 2022 et 2023.
Après plusieurs mois de pluies efficaces déficitaires, la situation continue de se dégrader selon le dernier bulletin du BRGM en date du 8 juillet et arrêté le 1er juillet. Selon lui, 39 % des points d’observation sont sous les normales mensuelles, bien plus qu’en 2024 (17%). Toutefois la situation reste relativement bonne, comparativement à 2022 et 2023.

Le BRGM, dans son bulletin arrêté le 1er juillet et publié le 8 juillet, explique que l’état des nappes phréatiques est très varié selon les régions et que la situation dépend du type de la nappe et des pluies tombées pendant l’hiver et le printemps. Selon lui, 39 % des points d’observation sont sous les normales mensuelles, plus qu’en 2024 (17 %), mais moins qu’en 2022 et 2023, 26 % sont comparables et 35 % sont au-dessus (respectivement 35 %, 19 % et 46 % en avril). La situation demeure très problématique dans les Pyrénées-Orientales, un département qui souffre de la sécheresse depuis trois ans avec des pluies qui n’ont pas suffi à compenser les déficits de 2022 à 2024.
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Les épisodes de recharge devraient rester ponctuels
Pour ce qui est des prévisions, le BRGM estime que la situation pourrait continuer à se dégrader en raison des prévisions saisonnières de Météo-France : des températures plus élevées sur l’ensemble du territoire en juillet, août et septembre ainsi qu’un scénario plus sec que la normale. Les épisodes orageux ne devraient pas être efficaces pour recharger les nappes, leur intensité favorisant le ruissellement au détriment d’une infiltration dans les sols. Les épisodes de recharge devraient rester ponctuels, localisés et peu intenses, selon le BRGM qui souligne que la situation des nappes va dépendre des prélèvements.

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Situation contrastée pour les nappes inertielles
Pour les nappes inertielles de l’Artois, du Bassin parisien, du Sundgau (sud Alsace), du couloir Rhône-Saône, les niveaux devraient rester en baisse jusqu’à la mise en dormance de la végétation et la survenue de pluies importantes, soit jusqu’au milieu de l’automne ou le début d’hiver. Ces nappes sont peu sensibles à une sécheresse estivale. Selon le BRGM, leur situation devrait rester stable ou se dégrader graduellement durant les prochains mois.
Le bulletin indique que les nappes de l’ouest et du sud du Bassin parisien ainsi que de l’Est lyonnais devraient rester au-dessus à proches des normales durant l’été. Les nappes du littoral de l’Artois, de la bordure est du Bassin parisien, du Sundgau, de la Bresse-Dombes et du Bas-Dauphiné présentent des situations actuelles moins favorables. Les prévisions sont plus incertaines et des situations défavorables pourraient s’observer cet été.
Les nappes réactives pourraient être impactées par une sécheresse prolongée
Pour ce qui est des nappes réactives, les prévisions estivales du BRGM sont pessimistes de la moitié nord de la France et du centre du Massif central. Les nappes des calcaires du Boulonnais et de Lorraine et les nappes du socle du Massif armoricain présentent des situations peu satisfaisantes en juin et leur évolution devra être particulièrement surveillée. Les prévisions sont incertaines pour les nappes réactives du sud du territoire.
Le bulletin estime qu’une sécheresse météorologique prolongée pourrait impacter rapidement ces nappes, notamment les nappes très réactives du socle (sud Massif central) et des calcaires karstiques (bordure ouest et sud du Massif central et Provence). Le pessimisme reste de mise pour les nappes de la plaine du Roussillon et du massif des Corbières, peu importe les scénarios de pluies et de températures envisagés avec des niveaux qui devraient rester sous les normales.
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