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McDonald’s continue de tracer son sillon avec les agriculteurs

Avec son AgriTour, McDonald’s se déplace en région à la rencontre des acteurs de l’agriculture. La première étape s’est déroulée à Rennes le 12 octobre. Cinq autres rendez-vous seront organisés partout en France.

Ils sont éleveurs, maraichers, opérateurs économiques, représentants de start-up, techniciens, acteurs de l’aval des filières agricoles mais aussi conseillers régionaux ou encore franchisés. Tous ont répondu à l’appel de McDonald’s pour son AgriTour. « Aujourd’hui, nous avons la volonté d’échanger et confronter les idées » : Eloi de la Celle, directeur Achats Qualité Logistique & Environnement de McDonald’s France. La journée est placée sous le signe de l’échange. Objectif : co-construire la stratégie filières durables de McDonald’s à l’horizon 2030.

 

Quelle agriculture en 2030 ?

À travers les six dates, le restaurateur et les agriculteurs se questionnent sur la préservation de la biodiversité, l’amélioration du bien-être animal et la volonté de réduire leur impact sur le climat sur ces principales filières d’approvisionnement que sont le bœuf, le poulet, le blé, la pomme de terre, la salade, la tomate et la pomme.

Pour mettre en place cette stratégie, McDonald’s sait que l’innovation (d’un point de vue technologique et agronomique), la formation, le reporting sont des sujets clés mais n’oublie pas le levier économique. « Cela passe par la contractualisation, dont la philosophie, chez McDonald’s et ses partenaires des filières agricoles françaises, repose sur la prise en compte des coûts de production », rappelle Eloi de la Celle.

Des ateliers thématiques

Plusieurs ateliers ont jalonné la journée. En petits groupes, plus propices aux échanges, les participants ont abordé différents thèmes. Agriculture 4.0, diversification des sources protéiques (lire ci-dessous), labellisation bas-carbone, réduction des produits phytosanitaires ou modernisation des bâtiments d’élevage. « À Rennes, nous avons montré que nous pouvions réunir le monde agricole, l’amont, l’aval, les techniciens des filières, les élus,  pour se challenger et co-construire», se réjouit Eloi de la Celle. L’objectif était de discuter des enjeux locaux et nationaux pour améliorer la durabilité et la résilience des systèmes de production, se fixer des ambitions et échanger sur les freins à lever collectivement. Prochaine étape de cette tournée nationale le 23 novembre à Arras.

 

« On construit avec les agriculteurs sur un temps long »
Eloi de la Celle, Directeur Achats – Qualité – Logistique - Environnement & Environnement de McDonald’s France : « McDo c’est 40 ans de présence en France et 40 ans de co-construction avec les filières agricoles. Cette longévité est importante, car c’est dans le temps qu’on peut construire. Après cette première journée, j’espère que les agriculteurs présents retiendront qu’ils participent à la construction de la stratégie de l’enseigne en France. Ils sont des vrais acteurs de nos défis. Nous comptons sur eux. Nous avons besoin d’eux ».

« Un lien au consommateur à travers McDo »
Brice Guyau, éleveur dans les Pays de la Loire et élu de la Chambre d’agriculture : « L’agriculture répond à un marché et McDonald’s est en prise direct avec ce marché. Nous écoutons donc ces demandes pour répondre aux attentes du consommateur. McDo contractualise avec les agriculteurs, c’est pour nous une possibilité de nous projeter en avant. Nous sommes là aussi pour expliquer les freins pour faire évoluer certains systèmes. Je suis là pour rappeler que le pas de temps du consommateur et de l’agriculteur diffère. Nous sommes prêts à relever de nombreux défis mais nous restons maîtres de nos structures économiques. Continuons à travailler en partenariat sans imposer des cahiers des charges stricts et en prenant en compte les couts de production »
« Faire évoluer nos exploitations, pas les remettre en question »
Stéphane Dahirel, producteur de volailles dans le Morbihan et président du groupement GAEVOL : « Je suis l’un des 205 éleveurs du Groupement GAEVOL qui fournit MCDonald’s en poulet. J’ai trouvé cette journée intéressante, car il s’agissait vraiment d’un échange avec une visibilité à 10 ans. Nous sommes en phase avec McDo, car nous ne voulons pas de remise en cause de nos exploitations. Je suis aussi là pour rappeler que nous sommes en pleine transition énergétique dans nos élevages de poulet. Nous avons besoin d’être accompagnés ».
 

Atelier protéines : quelles alternatives au soja brésilien

Les nuggets de McDonald’s sont 100 % français. Réduire leur impact environnemental passe par l’optimisation de l’alimentation des poulets. Le soja ayant un impact sur l’empreinte carbone du nuggets, McDonald’s France a fait le choix depuis 2020 du soja zéro déforestation. Pour autant, cette protéine importée est controversée et son approvisionnement est dépendant des marchés mondiaux donc l’objectif serait de diversifier les sources protéiques de la ration alimentaire. Une problématique pas simple à résoudre tant la dépendance au soja brésilien est grande.

La réduction de la dépendance au soja brésilien pose une équation à plusieurs inconnues.Quelles alternatives ? Quelles solutions économiquement viables tout en garantissant un bon niveau de bien-être animal ? Car le soja, riche en protéines et bien équilibré en acides aminés, reste « une bonne plante », selon Françoise Labalette, ingénieure chez Terres Univia. Mais seul 1 % de la production mondiale de soja est cultivé dans l’Union Européenne. En France, après avoir été multipliée par 4 en 8 ans, la production se stabilise depuis 2019.

Même si la très grande sobriété du soja en termes de traitement de protection ou de fertilisation semble dans l’ère du temps, les performances technico-économiques ne lui permettent pas de se développer plus rapidement en comparaison des autres cultures agricoles. Actuellement, le soja français est notamment destiné à l’alimentation humaine et à des filières animales de qualité souvent locales. « Si McDo envoie un signal fort, les agriculteurs seront capables de reprendre sa culture et d’investir la filière légumineuse », estime néanmoins un producteur. Pour Françoise Labalette, la production de soja peut, en effet, se développer au-delà du sud-ouest et franchir la Loire sans difficultés.

Le soja pourrait participer aux objectifs du plan protéines. Pour rappel, le but est de doubler la surface de légumineuses à graines et fourragères d’ici à 2030 pour passer de 4 % de la surface agricole utile française à 8 % avec un sous-objectif de +40 % des surfaces d’ici à 2024.

A date, des alternatives offrants des pistes intéressantes mais qui méritent d’être mieux étudiées. D’autres sources de protéines sont envisagées. Aucune ne semble actuellement se dégager seule. Les graines de protéagineux ont des teneurs sensiblement plus faibles en protéines ou en acides aminés que le soja contrairement aux tourteaux qui, pour certains, ont un taux de fibres trop élevée. La spiruline ou les acides aminés présentent des coûts trop élevés. Les protéines animales transformées subissent leur mauvaise image. Elles imposent également des chaînes de production et de logistiques dédiées. Enfin, la piste des farines ou huiles d’insectes palie pour l’instant du manque de références et de disponibilité matière. L’ANSES craint une contamination et n’autorise pas de nourrir les insectes avec des déchets.

Les participants s’accordent pour dire que ça sera probablement un ensemble d’alternatives qui permettra d’abaisser la quantité de soja importé dans la ration. D’autres leviers tels que la génétique va également servir cet objectif, avec toujours comme objectif de mieux valoriser chaque protéine qui rentre dans l’alimentation.

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