Aller au contenu principal

Matières premières : Répercuter la hausse de l’aliment aux GMS

Les négociations sur les prix de la viande de volaille doivent se poursuivre avec la grande distribution estime l’interprofession de la volaille de chair.

Si la flambée des cours des matières premières tarde à être répercutée, l'équilibre économique de la filière amont est menacé. © P. Le Douarin
Si la flambée des cours des matières premières tarde à être répercutée, l'équilibre économique de la filière amont est menacé.
© P. Le Douarin

Les producteurs de volailles de chair subissent depuis plusieurs mois une flambée des prix de l’alimentation animale, comme l’indique clairement l’indice Itavi du coût des matières premières (+ 24 % en un an). « Ces 24 % de hausse se traduisent par + 14 % sur le coût de production d’une volaille vivante, et par 9 % sur celui de la viande sortie abattoir », estimait le 9 mars Gilles Huttepain, abatteur et vice-président d’Anvol.

En mars, les cours ont poursuivi leur hausse, de sorte que l’indice Itavi aliment a encore grimpé de 3 % pour le poulet standard et la pondeuse, 2.7 % pour la dinde, 2.6 % pour le poulet label rouge, 3.7 % pour la pintade.

Depuis le lancement des négociations commerciales avec la grande distribution, les metteurs en marché ont obtenu 3 % de hausse en janvier puis autant début mars. C’est important mais toujours insuffisant considère l’interprofession de la volaille (Anvol).

« Nous avons fait un bout du chemin, mais nous devons arriver au bout », a insisté le président d’Anvol Jean-Michel Schaeffer, selon qui « faute de répercussion de la hausse de l’aliment, les acteurs de l’amont sont en danger. Augmenter le prix aux GMS est une nécessité absolue. »

Lire aussi : L'Anvol mobilisée pour réduire les importations

Le surcoût alimentaire total à répercuter est de l’ordre de 350-400 M€. « Au niveau du consommateur, la hausse ne représenterait qu’environ 40 centimes pour une barquette de 300 grammes de filet de poulet », complète Gilles Huttepain.

Toujours en cours, « les discussions sur le tiers manquant se concluront fin avril-mai », concluait-il. Contacté mi-avril, Gilles Huttepain fait part d’avancées partielles, certaines enseignes étant réticentes à des hausses, mais la situation pourrait évoluer d’ici la fin du mois d’avril.

Les plus lus

De jeunes stagiaires du Centre Avipole Formation sur la station avicole de Ploufragan
Installation en volailles : Être éleveur fait encore rêver des jeunes

Le métier d’éleveur fait encore rêver des jeunes, qui n’ont pas peur de travailler, mais veulent de la rentabilité et un…

Foie gras : Delpeyrat va fermer deux abattoirs de canards

Delpeyrat va fermer ses abattoirs de canards gras de La Pommeraie-sur-Sèvre (85) et de Vic-Fezensac (32). Cette décision vise…

Réglementation des élevages hors-sol : La directive émissions industrielles adoptée au Parlement européen

Une partie non négligeable des élevages porcins et avicoles devront à moyen terme respecter la directive européenne sur les…

Accord UE-Ukraine : Un soutien commercial défavorable aux agriculteurs européens

Jeudi 7 mars 2024, les eurodéputés de la commission du commerce international ont approuvé sans modification le projet d’…

Abattages en Auvergne Rhône Alpes : Le poulet standard tient la corde

La dernière mise à jour de février 2024 des données Agreste « enquête abattoirs en Auvergne Rhône Alpes » confirme…

Philippe Clautour n'est pas inquiet pour l'après-transmission. Avec son épouse Anita, ils trouveront du travail pour finir d'acquérir leurs droits à la retraite.
Transmission en volailles : « Nous n’avons pas attendu le dernier moment pour chercher un repreneur »

En Vendée, Anita et Philippe Clautour devraient céder leur élevage Label rouge fin 2024, quatre ans avant la date effective de…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)