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Manifestation anti ZNT - Des agriculteurs du grand Bassin parisien devant le Conseil d’Etat

200 à 300 agriculteurs et agricultrices de la FNSEA et des JA du grand Bassin parisien se sont réunis ce 14 décembre pour protester contre un projet réglementaire qui renforcerait les règles encadrant les ZNT. Les manifestants en colère ont mis le feu à des palettes. La manifestation a été dispersée par les forces de l’ordre mais 73 personnes ont été interpellées.

Les agriculteurs ont manifesté devant le Conseil d’Etat pour protester contre un avis sur les zones de non-traitement (ZNT) par pesticides envisagé par le ministère de l'Agriculture.
© Capture Twitter compte FDSEA Somme

Mis à jour le 15 décembre.

Après la manifestation de l’'antenne régionale de la FNSEA du grand Bassin parisien le 14 décembre devant le Conseil d'État, 73 personnes ont été interpellées, dont deux organisateurs de la manifestation, et 68 ont été placées en garde à vue, a appris l'AFP de source proche du dossier. Le motif invoqué serait le non-respect des sommations de dispersion, rapporte les représentants du syndicat. « Certes, on n'avait pas déclaré ce rassemblement, mais on n'a commis aucune dégradation », a expliqué son président Damien Greffin. « On expliquait qu'on allait s'en aller vers 8H30 quand on a été encerclés puis arrêtés, pour vérifier les identités ». Dans un communiqué paru le 14 décembre vers 17h, la fédération menaçait de blocages routiers dans la région si les gardes à vue n'étaient pas levées dans l'après-midi. 25 personnes étaient alors encore détenues.

Finalement, tous les agriculteurs ont pu quitter les services de police. Le calme est revenu mais la colère des agriculteurs est toujours présente. Ils reprochent à la haute juridiction administrative d’avoir annulé, le 26 juillet, la réglementation sur les bandes sans pesticides dites Zones de non-traitement (ZNT) pour les parcelles agricoles proches de riverains. Le Conseil d’Etat et donné six mois au gouvernement pour revoir sa copie. « Le principe de précaution est devenu un principe d’inaction » a tweeté ce 14 décembre Damien Greffin, président de la FRSEA Ile-de-France. « Y a-t-il au Conseil d’Etat des gens qui connaissent les réalités agricoles ? » s’interroge l’agriculteur.

 

 

Amandine Muret Béguin, présidente des JA Ile-de-France Ouest, estime pour sa part que le sort réservé aux manifestants varie en fonction des situations. Et de revenir dans un tweet sur les événements du 6 novembre dans les Deux-Sèvres et en Charente-Maritime. Cette fois, les manifestants protestaient contre les projets de retenues d’eau des agriculteurs et il y avait eu des dégradations. « Nous ne sommes pas tous égaux » observe l’agricultrice militante sur Twitter.

 

 

Bruno Cardot, agriculteur dans l'Aisne connu pour ses vidéos postés sur les réseaux sociaux, a préféré une fois de plus prendre le parti d'en sourire et livre quelques images de l'ambiance détendue qui régnait dans le « panier à salade ». Pour lui, les agriculteurs ont subi une « garde à vue illégale ». C'est « honteux » juge-t-il.

 

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Dès 6 h, ce 14 décembre, des représentants de l’antenne régionale de la FNSEA et JA du grand Bassin parisien ont manifesté devant le Conseil d'État à Paris. Objet de ce mouvement : un avis concernant les zones de non-traitement (ZNT) par pesticides qui doit être appliqué prochainement par le ministère de l'Agriculture. Entre 200 et 300 agriculteurs s'étaient regroupés devant l'institution, avant d'allumer un feu et d'accrocher aux grilles du bâtiment public une bâche arborant le slogan « Conseil des juges - République des juges », rapporte une source syndicale.

 

La manifestation a été dispersée vers 8h par la police. Elle a cependant donné lieu à l'interpellation de 73 agriculteurs dont les deux organisateurs.

 

 

Saisi par des ONG, le Conseil d'État a annulé en juillet un décret du ministère définissant les zones de non-traitement, constatant notamment l'absence de mesures de protection des « personnes travaillant à proximité ». Le gouvernement a six mois pour faire paraître un nouveau texte.

 

 

 

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