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VIDÉO Le nouveau trieur optique de Weco donne satisfaction dans les chais

Une nouvelle machine de tri optique de la vendange va bientôt faire son entrée sur le marché. Conçue par la société californienne Weco, elle a été testée avec succès cette année au château Smith Haut Lafitte.

La ligne de réception des cépages rouges au château Smith Haut Lafitte, à Martillac, en Gironde, comprend un tri manuel avant égrappage, puis un tri densimétrique. Cette opération est suivie d’un égouttage sur table vibrante, qui répartit en outre les baies de raisin sur une seule couche, avant leur arrivée sur le tapis du trieur optique.

Cette année, la machine de tri optique habituelle a été remplacée par le trieur Weco, distribué par MBO Vision, pour un essai « grandeur nature ». « La trieuse Weco n’est pas vraiment une nouveauté puisque j’en ai acheté une en 2020 pour notre domaine californien, explique Fabien Teitgen, directeur général du château. Pour autant, je n’avais pas encore eu l’opportunité d’aller la prendre en main même si nos équipes californiennes en sont satisfaites. Quand Mathieu Boudoux, de MBO Vision, m’a proposé de la tester en France sur nos cépages bordelais, j’ai bien évidemment accepté. L’objectif était avant tout de voir si elle est aussi performante que l’actuelle, qui nous donne entière satisfaction. »

Un trieur développé pour les myrtilles à l’origine

Conçue à l’origine pour trier les myrtilles, la machine Weco est constituée de quatre blocs caméras étanches et indépendants, comprenant chacun un processeur, une caméra chromax et un éclairage led. Le raisin qui arrive en monocouche sur le trieur est analysé directement par l’une des quatre caméras qui visionnent chacune une bande de 20 cm de large. « La distance entre les baies et la caméra étant très faible, moins de 20 cm, cette technologie permet d’obtenir une image avec une définition très fine et très nette, sans ombre à analyser », précise Mathieu Boudoux. On gagne ainsi en qualité de vue et en puissance d’analyse.

Le tri porte sur la taille des baies puis sur leur couleur avec une analyse poussée du rose, du vert et des teintes grises. Cela permet de savoir si le raisin est sec et confit ou s’il est sain. La machine arrive préparamétrée, le tri peut démarrer immédiatement. Il y a huit programmes préenregistrés qui sont modifiables. L’opérateur peut également présenter les baies à garder et à éjecter à la caméra afin d’affiner les critères de tri. L’évacuation des baies abîmées et des déchets se fait par l’ouverture d’une électrovanne avec le passage d’un jet d’air. Le débit est de 6 tonnes à l’heure.

Un nettoyage rapide et un entretien allégé

Après avoir été paramétré par un technicien de chez Weco pour reconnaître les nuances de couleur propres aux cépages bordelais, le trieur a été calibré pour répondre aux critères de tri spécifiques du château. « Avec cette machine, on choisit exactement ce que l’on veut faire, poursuit Fabien Teitgen. En ce qui nous concerne, nous voulons un tri très sélectif des bonnes baies. Le reste part au compostage. L’essai a été concluant et positif pour plusieurs raisons. Tout d’abord, ce matériel permet un pilotage fin du tri. Cette année, suite à la sécheresse, les rafles étaient cassantes, de couleur rouge, ce qui a rendu leur tri très complexe car leur couleur était très proche de celle des raisins. Les résultats ont été bons de ce point de vue. J’estime que l’on a obtenu les mêmes niveaux de tri qu’avec notre machine habituelle. »

Par ailleurs, le directeur rapporte que le temps de nettoyage a été divisé par six par rapport au trieur habituel. L’opération ne prend que vingt minutes, avec une consommation d’eau elle aussi divisée par six. La machine étant sur roulettes, elle est plus facile à déplacer et donc à laver.

Une machine avec un faible encombrement

Enfin, cette nouvelle machine est intéressante au niveau de l’entretien. Comme elle a été conçue au départ pour travailler en milieu humide et froid dans des usines de congélation, elle emploie des matériaux résistants et étanches. En outre, elle comprend peu de parties mécaniques, ce qui limite le risque de panne. Et comme les caméras ne nécessitent pas de démontage pour l’hivernage, au final l’entretien et la maintenance sont allégés. Dernier avantage, c’est une machine avec un faible encombrement (1,70 m sur 1 m). Fort de ces constats, le château compte s’équiper pour la vendange 2023.

Pour Weco, ce test « terrain » confirme que le trieur est désormais exportable. Sa commercialisation est prévue pour 2023, à un prix encore non communiqué. La location via un prestataire est aussi envisagée.

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