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Astuce | "J’ai confectionné un semoir qui chausse mes vignes en même temps", Christophe Lardière, responsable des propriétés

Pour pouvoir chausser et semer en un seul passage, Christophe Lardière, responsable des propriétés de Jean-Luc Thunevin, en Gironde, a bricolé un outil ad hoc. Voici comment il a procédé.

Christophe Lardière, responsable des propriétés de Jean-Luc Thunevin, à Saint-Émilion, en Gironde, a conçu cet appareil deux en un.
Christophe Lardière, responsable des propriétés de Jean-Luc Thunevin, à Saint-Émilion, en Gironde, a conçu cet appareil deux en un.
© C. de Nadaillac

 

 
Le semoir-butteur ne fait que 70 cm de large, pour 86 cm de long.
Le semoir-butteur ne fait que 70 cm de large, pour 86 cm de long. © C. de Nadaillac
1 Pour chausse et semer des engrais verts dans ses vignes en même temps, Christophe Lardière, responsable des propriétés de Jean-Luc Thunevin, en Gironde, a tout d’abord récupéré un cadre de charrue vigneronne. Il fait 70 cm de large pour 86 cm de long et est adapté aux vignes du château, qui font 1,40 m d’interrang.

 

2 Le responsable des propriétés a ensuite acheté un petit semoir de marque Sepeba fonctionnant par gravité et dépourvu de soufflerie, afin de conserver un matériel aussi léger que possible. Sa capacité est de 40 à 45 kg de graines.

 

 
À l’arrière du châssis, l’exploitant a ajouté quatre dents à ressort de faneur ou d’andaineur afin de remuer légèrement la terre après que les graines soient tombées. Elles sont disposées sur une barre en fer plat par le biais de vis et d’écrous.
À l’arrière du châssis, l’exploitant a ajouté quatre dents à ressort de faneur ou d’andaineur afin de remuer légèrement la terre après que les graines soient tombées. Elles sont disposées sur une barre en fer plat par le biais de vis et d’écrous. © C. de Nadaillac
3 Christophe Lardière a ensuite confectionné un châssis (en noir sur la photo) en fer plat, pour supporter la cuve du semoir. Il mesure 38 cm de haut, pour 56 cm de long. À l’avant, le cadre mesure 25 cm, tandis qu’à l’arrière, il fait 32,5 cm, la barre arrière dépassant du cadre en largeur. Le fer plat employé fait pour sa part 60 mm de large et 12 mm d’épaisseur. Ce châssis est fixé au cadre de la charrue vigneronne par le biais de quatre mâchoires de récupération.

 

 

 
La barre est quant à elle fixée sur une seconde barre en fer plat avec des vis, ce qui lui permet de bouger.
La barre est quant à elle fixée sur une seconde barre en fer plat avec des vis, ce qui lui permet de bouger. © C. de Nadaillac
4 À l’arrière du châssis, le responsable a ajouté quatre dents à ressort de faneur ou d’andaineur afin de remuer légèrement la terre après que les graines soient tombées. Elles sont disposées sur une barre en fer plat par le biais de vis et d’écrous. La barre est quant à elle fixée sur une seconde barre en fer plat avec des vis, ce qui lui permet de bouger. Cette seconde barre est installée sur le cadre de charrue.

 

 

 
Deux petits fers plats partent de la seconde barre de fenaison et reçoivent les éclateurs à graines.
Deux petits fers plats partent de la seconde barre de fenaison et reçoivent les éclateurs à graines. © C. de Nadaillac
5 Deux petits fers plats partent de la seconde barre de fenaison et reçoivent les éclateurs à graines.

 

 

 
Christophe Lardière a ensuite acheté deux socs de labour, sur lesquels il a fait ajouter du carbure pour une meilleure résistance.
Christophe Lardière a ensuite acheté deux socs de labour, sur lesquels il a fait ajouter du carbure pour une meilleure résistance. © C. de Nadaillac
6 Christophe Lardière a ensuite acheté deux socs de labour, sur lesquels il a fait ajouter du carbure pour une meilleure résistance. Il les a montés sur le châssis de la vigneronne à l’aide de mâchoires de récupération.

 

7 Il a ajouté deux vérins mécaniques permettant de régler l’écartement du cadre de manière très simple et rapide.

 

 
Un rouleau termine l’ensemble. Pour le réaliser, Christophe Lardière a acheté un tube en fer de 28 cm de diamètre chez un ferrailleur et l’a fait découper à la bonne longueur (70 cm de long).
Un rouleau termine l’ensemble. Pour le réaliser, Christophe Lardière a acheté un tube en fer de 28 cm de diamètre chez un ferrailleur et l’a fait découper à la bonne longueur (70 cm de long). © C. de Nadaillac
8 Un rouleau termine l’ensemble. Pour le réaliser, Christophe Lardière a acheté un tube en fer de 28 cm de diamètre chez un ferrailleur et l’a fait découper à la bonne longueur (70 cm de long).

 

 

 
Des tambours permettent de fixer le rouleau à un cadre en U de récupération
Des tambours permettent de fixer le rouleau à un cadre en U de récupération © C. de Nadaillac
Il y a ajouté des tambours pour le fixer à un cadre en U de récupération et a rajouté des petites dents dessus, afin que le rouleau accroche mieux. Les petites dents font 5 cm de long pour 4 cm de large et sont disposées à un écartement de 13 cm en hauteur et à raison de dix rangées de deux dents à l’horizontale.

 

 

 
Un terrage de charrue de récupération complète le rouleau afin de bien plaquer les graines et d’aplatir un peu la bute de terre réalisée par les socs.
Un terrage de charrue de récupération complète le rouleau afin de bien plaquer les graines et d’aplatir un peu la bute de terre réalisée par les socs. © C. de Nadaillac
Un terrage de charrue de récupération complète le rouleau afin de bien plaquer les graines et d’aplatir un peu la bute de terre réalisée par les socs.

 

Coût 500 euros pour le cadre de charrue, 2 600 euros pour le semoir

Difficulté moyenne

Temps environ 12 heures de travail

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