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Machinisme agricole : la chute des prises de commandes se confirme en 2024

Malgré une forte progression du chiffre d’affaires du secteur des agroéquipements en 2023, la baisse des prises de commandes se confirme en 2024, d'après Axema.

Pulvérisateur Amazone dans une parcelle de grandes cultures
Les immatriculations de pulvérisateurs traînés neuf ont progressé de 45 % en 2023.
© Amazone

Après trois années de croissance à deux chiffres, le secteur des agroéquipements connaît un repli amorcé depuis l’an dernier et qui se confirme cette année. C’est le constat établi par Axema, syndicat français des industriels de l’agroéquipement, lors d’une conférence de presse organisée le 10 juin.

Le chiffre d’affaires du marché des agroéquipements neufs, boosté par la hausse du prix du matériel, s’établit à 9,1 milliards d’euros, soit une augmentation de 11 % par rapport à 2022. En volume, l’augmentation est de 3,5 %. « La hausse s’explique aussi par le report de commandes entre 2022 et 2023 en lien avec les importants délais de livraison », souligne David Targy, responsable du pôle économique d’Axema. Les délais de livraison sont, entretemps, revenus à la normale.

En 2023, la hausse des immatriculations, autre indicateur suivi par Axema, est particulièrement marquée pour les pulvérisateurs traînés (+45 %) et automoteurs (+35 %), les tonnes à eau (+9,4 %), les bétaillères (+9,1 %), les moissonneuses-batteuses (+6,6 %) ou encore les tracteurs standards (+4,2 %). Quelques types de matériels échappent à la tendance : - 25 % pour les machines à vendanger et - 28 % pour les ensileuses automotrices.

Retournement de tendance sur le marché des agroéquipements

Perceptible dès la deuxième partie de l’année 2023, la dégradation de la conjoncture est amorcée. D’après l’enquête réalisée par Axema auprès de ses adhérents en mai, au premier trimestre 2024, par rapport au premier trimestre 2023, 25 % des entreprises du secteur estiment que la baisse de leur carnet de commandes en volume est forte (entre - 2 % et - 15 %) et 33 % que la baisse est supérieure à 15 %. Au final, sur les quatre premiers mois de l’année 2024, la baisse des prises de commandes s’établit à 11 % par rapport à la période janvier-avril 2023 et même 40 % par rapport à 2022. La baisse est par exemple de 13 % pour les tracteurs standards et de 2 % pour les moissonneuses-batteuses.

Tous les chiffres du secteur sont orientés à la baisse au premier trimestre : -7,7 % pour la production française d’agroéquipements, - 10 % pour les importations et - 17 % pour les exportations.

Vers un recul du marché du neuf de 15 % en 2024

Selon les projections d’Axema, le chiffre d’affaires du marché des agroéquipements pourrait reculer de 15 % en 2024. « À l’exception de la période post-covid qui s’est traduite par une dynamique plus longue qu’à l’accoutumée, on observe des cycles de deux ou trois ans sur le marché des agroéquipements », estime David Targy. Le syndicat anticipe un redressement de la conjoncture dans le courant de l’année 2025 avec un recul en valeur d’environ 5 % et un retour à une dynamique positive en 2026.

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