Aller au contenu principal

Rémunérascore : comment l’affichage de la rémunération des agriculteurs sur les produits va être expérimenté

Le ministère de l’Agriculture vient d’annoncer le lancement d’une expérimentation sur l’affichage de la rémunération des agriculteurs, aussi appelé « rémunérascore », assorti d’un appel à manifestation d’intérêt.

Barquette de viande avec photo de l'éleveur et rémunérascore
Au Sommet de l'élevage 2022, Lidl et la Fédération nationale bovine avaient officialisé le lancement d'un rémunérascore.
© Lidl

Le ministère de l’Agriculture qui reconnaît qu’il « demeure un déficit d’information à destination du grand public sur la part du prix de vente des produits qui revient aux agriculteurs » vient d’officialiser sur son site internet le lancement d’une expérimentation sur l’affichage de leur rémunération sur les produits ou "rémunérascore", prévue dans la loi Egalim 2

Le ministère précise que cette expérimentation qui se base sur le volontariat vise à recenser et évaluer des initiatives existantes et à éclairer les décideurs publics sur la pertinence d'élaborer un cadre réglementaire - national ou européen - de créer un dispositif public d'information des consommateurs.

A relire : Rémunérascore, Egalim 2 : l’expérimentation est officiellement lancée

Une expérimentation basée sur le volontariat

L’expérimentation se base sur le rapport réalisé par le CGAAER intitulé « Comment informer les consommateurs des conditions de rémunération des producteurs agricoles ? » publié en février 2023. Plusieurs modalités d’affichage peuvent permettre de mettre en avant les conditions de rémunération des producteurs : directement sur l’emballage du produit, via un affichage ou une communication de marque, par le biais d’un affichage ou une communication par point de vente ou enseigne. 

L'expérimentation est ouverte à tout type d’initiative portée par des acteurs publics ou privés, avec ou sans but lucratif, éventuellement en consortium : distributeurs, organisations de producteurs, syndicats agricoles, acteurs de l’industrie agroalimentaire, collectivités territoriales, associations…

A relire : Lidl et la FNB officialisent le lancement du rémunérascore

Tous les modes de distribution concernés

Le ministère de l’Agriculture précise que les porteurs d’initiatives peuvent présenter des projets avec des degrés d’aboutissement différents, qu’ils soient complets et préexistants (dispositifs d’affichage conçus avant le lancement de l’expérimentation, d’ores et déjà opérationnels) ou « pilote » et lancés en même temps qu’un cycle de l’expérimentation (pas encore pleinement déployés par le porteur d’initiative et pouvant être créés pour l’expérimentation). Les modes de distribution concernés par l’expérimentation sont le commerce traditionnel ou spécialisé, la grande distribution, la vente directe, la vente en ligne ainsi que restauration commerciale.

Lire aussi : La version plus stricte du Nutri-Score validée par arrêté

Produits bruts ou transformés

Les produits concernés peuvent être bruts ou transformés, issus de l’agriculture conventionnelle ou biologique. Il s’agit de la viande bovine, ovine, caprine et porcine ; des fruits et légumes frais ; des fruits et légumes transformés ; du lait de consommation et produits laitiers (yaourts et laits fermentés, crème conditionnée, beurre et fromages) au lait de vache, de chèvre ou de brebis ; des œufs coquille.

 

Appel à manifestation d’intérêt

La gouvernance de l’expérimentation se compose de trois instances : un comité de pilotage, un comité scientifique présidé par Cécile Détang-Dessendre, directrice de recherche Inrae, et un comité des partenaires. Les porteurs de projet souhaitant participer à cette initiative doivent répondre à l’appel à manifestation d’intérêt avant le 30 juin prochain sur le site du ministère de l’Agriculture. Chaque dossier sera analysé par le conseil scientifique qui formulera un avis adressé au comité de pilotage, décisionnaire final. Il est à noter que les candidats peuvent participer à un webinaire explicatif qui se déroulera le 1er avril à 14 h 30.

Les plus lus

Paysage de bocage avec des haies
Telepac 2025 : comment obtenir le bonus haie de 20 euros par hectare ?

Etes-vous éligible au bonus haie dans le cadre de l’écorégime ? Comment le demander lors de votre télédéclaration dans…

Agriculteur consultant une de ses parcelles sur Telepac sur Geoportail
Telepac 2025 : quel calendrier pour vos déclarations PAC, vos obligations et vos paiements ?

La campagne annuelle 2025 de télédéclaration des aides surfaces de la PAC est ouverte depuis le 1er avril. Retour…

vaches dans un champ
Catastrophes climatiques et sanitaires : la Région Nouvelle-Aquitaine débloque une aide d’urgence de 15 millions d’euros pour ses agriculteurs

La Région Nouvelle-Aquitaine a lancé début avril « Restaure », un dispositif d’aide exceptionnelle destiné aux…

un tracteur traite un champ avec des pesticides
Pesticides, Anses : que pensent les Français de la proposition de loi Duplomb visant à lever les contraintes au métier d’agriculteur ?

La proposition de loi Duplomb qui vise à lever les contraintes au métier d’agriculteur a été adoptée au Sénat et pourrait être…

  Jean-Luc Demarty
« La seule manière de faire reculer Trump, c’est d’accentuer les effets négatifs de sa politique sur le sol américain »

Pour Reussir.fr, Jean-Luc Demarty, ancien directeur général de l’Agriculture (de 2005 à 2010) et du Commerce extérieur (de…

 Paysage agricole du Lot-et-Garonne
Nouveau rapprochement de coopératives dans le Sud-Ouest : Terres du Sud et Vivadour annoncent un projet de fusion

Dans un contexte difficile pour l’agriculture du sud-ouest de la France, les groupes coopératifs Terres du Sud et Vivadour…

Publicité