Aller au contenu principal

Guerre en Ukraine
L’Onu appelle à lever les entraves contre les engrais russes

Le secrétaire général de l’Onu souligne la nécessité de lever les obstacles aux exportations d’engrais russes.

Le secrétaire général de l’Onu Odessa engrais russes
Le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, le 19 août à Odessa.
© UN Photo/Mark Garten

En déplacement en Ukraine à la fin de la semaine dernière, le secrétaire général de l’Organisation des nations unies (Onu) Antonio Guterres a déclaré qu’il était crucial d’expédier davantage d’engrais russe pour soulager les marchés des matières premières et faire baisser les prix.

« Il est important que les gouvernements et le secteur privé coopèrent pour les faire parvenir sur le marché », a-t-il déclaré depuis le Centre de coordination conjointe (CCC), qui supervise l'application de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes signé en juillet par Kiev et Moscou sous l'égide de l'ONU et de la Turquie. Cet accord garantit également à la Russie de pouvoir exporter ses produits agricoles et ses engrais malgré les sanctions occidentales.

« Ce que nous voyons ici à Istanbul et à Odessa (le transport des céréales ukrainiennes, NDLR) n'est que la partie la plus visible de la solution. L'autre partie de cet accord global est l'accès sans entrave aux marchés mondiaux des produits alimentaires et des engrais russes, qui ne sont pas soumis aux sanctions », a déclaré Antonio Guterres, en visite au port d’Odessa, soulignant qu'en dépit de cela les exportations d'engrais et de produits agricoles russes se heurtaient encore à des « obstacles ».

« Sans engrais en 2022, pas assez de nourriture en 2023 »

« Sans engrais en 2022, il n'y aura peut-être pas assez de nourriture en 2023. Faire sortir plus de nourriture et d'engrais d'Ukraine et de Russie est essentiel pour apaiser les marchés (...) et faire baisser les prix pour les consommateurs », a-t-il insisté.


Vers une baisse de 7% des utilisations d'engrais azotés

L’association internationale de l’industrie des engrais (IFA) a estimé fin juillet que l’utilisation mondiale d’engrais minéraux pourrait reculer de 7% en 2022 dans un scénario pessimiste (prenant en compte l’hypothèse d’une hausse des sanctions contre la Russie et de la hausse du prix des engrais). « La réduction de la consommation d’engrais cette année augmente le risque de rendements des cultures considérablement inférieurs lors de la prochaine récolte, ce qui signifie une baisse de la production alimentaire », a déclaré Alzbeta Klein, PDG de l’IFA. Selon une modélisation réalisée par Gro Intelligence, cette réduction de l’utilisation des engrais azotés entrainerait une baisse de la production mondiale de maïs, riz et blé de respectivement 1,4%, 1,5% et 3,1%.
 

Conséquences de l'envolée du prix du gaz

L’envolée du prix du gaz conjuguée à la parité euro-dollar au plus bas a provoqué l’envol du prix de l’ammoniac et donc des engrais azotés en juillet dernier, selon nos confrères de La Dépêche-Le Petit Meunier. Les ammonitrates 33.5 (départ usine vrac) se vendaient entre 790 et 845 euros la tonne en juillet. Les prix de l’urée (départ port vrac) s’échelonnaient entre 720 et 780 euros la tonne.

Les plus lus

Eleveurs regardant leur troupeau de vaches allaitantes.
« Contrairement aux idées reçues, qu’ils soient issus ou non issus du milieu agricole les nouveaux installés se ressemblent beaucoup »

Les projets d’installation des non issus du milieu agricole ressemblent bien plus qu’on le croit aux projets des actifs issus…

Moissonneuse-batteuse New-Holland CR dans un champ d'orge
Moisson 2025 : c’est parti pour la nouvelle récolte des céréales !

Le top départ de la moisson 2025 vient d’être donné, en commençant sans surprises par la récolte d’orges d’hiver en Nouvelle-…

Hugo Clément discuant avec une éleveuse dans une prairie devant une haie.
Hugo Clément vise la production de maïs française dans Sur le front : comment la filière contre-attaque et dénonce une émission à charge

L’émission sur le Front consacrée à la filière française de maïs et présentée par Hugo Clément le 16 juin suscite de vives…

 troupeau en arrière plan derrière un champ de maïs
Des aides PAC 2024 revues à la hausse : quelles sont les aides concernées et quels sont les nouveaux montants ?

Plusieurs arrêtés parus au journal officiel du 13 juin réévaluent à la hausse des aides PAC découplées, couplées végétales et…

Champ de noisetiers à Cancon, capitale de la noisette.
Interdiction de l’acétamipride : le Conseil d’État rejette un recours de Phyteis

Le Conseil d’État a rejeté, dans une décision rendue publique le 5 juin, la demande du syndicat Phyteis d’annuler un décret de…

Panneaux photovoltaïques au-dessus de cultures.
Agrivoltaïsme : après une sueur froide, les porteurs de projets appellent à la publication rapide de la PPE

Après avoir craint à l’adoption d’un moratoire sur les énergies renouvelables, les acteurs du photovoltaïsme et notamment de l…

Publicité