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Les agriculteurs bio de la Fnab s'engagent dans une démarche de progrès social

Après un an de travail, la Fnab a identifié et formalisé neuf critères pour améliorer le bien-être au travail. Adoptés à l'unanimité par son conseil d'administration, ils seront intégrés dès cette année au label équitable lancé à titre expérimental en 2020.

© Cheick Saidou / agriculture.gouv.fr

La Fédération nationale d'agriculture biologique annonce engager ses adhérents dans une démarche de progrès et d'innovation sociale. Au terme d'une année de travail qui a mobilisé l'ensemble de son réseau, elle a identifié et formalisé neuf critères pour améliorer le bien-être au travail.

Adoptés à l'unanimité par son conseil d'administration, ils seront intégrés dès cette année au label équitable lancé à titre expérimental en 2020. La Fnab rappelle que le label AB ne prévoit rien à ce jour sur le bien-être au travail. Or il est question derrière d'assurer le renouvellement des générations.

La rentabilité condition première du bien-être au travail

"Pour améliorer nos conditions matérielles de travail et embaucher dans de bonnes conditions, il faut avant tout avoir un système rentable, souligne Christophe Osmont, paysan bio dans la Manche, dans le communiqué de presse de la Fnab. Mais les prix des produits agricoles sont déconnectés de la valeur du travail. Il faut donc commencer par inverser la façon de penser".

La Fnab rappelle qu'elle travaille depuis plus de quinze ans sur une approche de fixation du prix non par le marché mais en partant du fonctionnement de l'entreprise agricole, inspirant d'ailleurs des négociations contractuelles avec Blédina et Picard.

La formation des chefs d'exploitation à cette méthodologie de fixation du juste prix de vente de leurs productions est le premier des neufs critères du nouveau label de la Fnab, et elle est déjà au coeur du label équitable lancé par la Fnab en 2020.

Cette année, l'objectif de la Fnab est de le généraliser. Elle appelle "l'ensemble des organisations de commercialisation agricoles à déployer cet accompagnement pour leurs adhérents et les ministères de l'agriculture et du travail à l'encourager dans la continuité de la loi Egalim qui pousse la contractualisation tripartite", lit-on dans le communiqué de la Fnab.

les huit autres critères

- Formation des chef-fe-s d’exploitation au rôle d’employeur ;
- Formation continue des salariés (2 jours tous les 2 ans) ; 
- Exclusion du statut de conjoint-e collaborateur-trice ;
- Encadrement de l’accueil des stagiaires et woofeurs
- Interdiction du recours à la main d’œuvre étrangère sous statut de travailleur détaché ;
- Obligation d’information des salariés (livret d’accueil comprenant des informations sur l’organisation du travail à la ferme, la Convention Collective Nationale des salariés agricoles, les équipements de protection individuelle obligatoires...) ;
- Consultation des salariés sur les questions d’organisation du travail (réunions d’équipe au moins deux fois par an) ;
- Rémunération mieux-disante des salariés (avec diverses options comme la prise en compte de l’ancienneté y compris pour les saisonniers réguliers, l’intéressement des salariés, le versement de primes ou encore des rémunérations supérieures de 10% à celles prévues par la convention collective).

La Fnab a, par ailleurs, travaillé sur des critères biodiversité qui viendront enrichir le label.

La fédération s'est fixée l'objectif de former 300 fermes en 2022 et de les accompagner dans la mise en place de ces critères.

 

Rédaction Réussir

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