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L’élevage responsable de 12 % des émissions de gaz à effet de serre globales, selon la FAO

Un rapport de la FAO a été publié en marge de la COP 28 qui se tient à Dubaï, aux Emirats arabes unis. Il traite des émissions de gaz à effet de serre produites par l’élevage. Un état des lieux est dressé et différentes solutions sont proposées pour freiner l’augmentation de ces émissions.

vaches charolaises dans une prairie
© Sophie Chatenet

Se basant sur l’année 2015, alors qu’ont été produites 810 millions de tonnes de lait, 78 millions de tonnes d'œufs et 330 millions de tonnes de viande, la FAO explique dans son rapport (intitulé Vers une réduction des émissions – Évaluation mondiale des émissions de gaz à effet de serre et des solutions d’atténuation dans les systèmes agroalimentaires liés à l’élevage) que les systèmes agroalimentaires liés à l’élevage représentaient environ 6,2 milliards de tonnes d’émissions d’équivalent CO2 (Gt éq-CO2) par an, soit 12 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). 

Si rien n’est fait et si l’on n’augmente pas la productivité, la réponse à l’augmentation de la demande risque de porter les émissions mondiales attribuables à l’élevage à près de 9,1 Gt éq-CO2 d’ici à 2050 estime l’agence onusienne.

Lire aussi : Les émissions de l’agriculture baissent mais pas suffisamment selon le Haut conseil pour le climat

 

Les bovins produisent 62 % des émissions dues à la production animale

La production bovine (viande et lait) génère environ 3,8 Gt éq-CO2 par an, soit 62 % du total des émissions dues à la production animale, tandis que 14 % sont attribués à l’élevage porcin, 9 % à l’élevage avicole, 8 % à l’élevage de buffles et 7 % à l’élevage de petits ruminants. En ce qui concerne la répartition des émissions par produit, la production de viande et de lait sont respectivement à l’origine de deux tiers et de 30 % des émissions, le reste étant imputable à la production d’œufs.

Lire aussi : Réduire les rejets de méthane des vaches grâce à une algue rouge tropicale

 

Le méthane représente la moitié des émissions totales

Globalement, le méthane représente un peu plus de la moitié des émissions totales et sa répartition spatiale correspond à l’emplacement des troupeaux de ruminants, dont le système digestif produit ce gaz en raison d’un régime alimentaire composé essentiellement de graminées. Dans le cas des espèces monogastriques (porcs et volailles), les émissions proviennent principalement de la production d’aliments pour animaux et de la gestion des effluents d’élevage.

Lire aussi : Et si la jonquille réduisait le méthane produit par les vaches ?

 

La consommation en protéines animales devrait augmenter de 21 % d’ci 2050

Alors que la consommation de viande poursuit sa progression en raison de l’augmentation des richesses et de l’urbanisation, la FAO constate que cette dernière pourrait ralentir à cause des inquiétudes liées au changement climatique, mais aussi en raison des questions liées à la santé humaine et au bien-être des animaux. Toutefois, étant donné l’accroissement de la population mondiale, la consommation en protéines animales devrait augmenter de 21 % d’ici 2050, selon les calculs de la FAO.

Lire aussi : « La consommation de viande bovine se maintient mais descend en gamme » selon Caroline Monniot de l’Idele

 

Productivité, agriculture durable, nourriture avec additifs…

Pour parvenir à réduire les émissions, la FAO avance plusieurs solutions. Le plus important, selon elle, serait d’augmenter la productivité de l’ensemble de la chaîne de production. Elle conseille aussi de faire évoluer l’alimentation des animaux d’élevage grâce à l’apport d’additifs pouvant agir sur la digestion et aussi de veiller à ce qu’ils soient en bonne santé, ce qui favoriserait une meilleure productivité et diminuerait leur mortalité. L’organisation onusienne met par ailleurs en avant l’agriculture durable, la sélection de certains traits génétiques ou encore la réduction du gaspillage.

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