Aller au contenu principal

Renouvellement des générations
Comment Terrena compte maintenir sa production agricole ?

S’attendant à un recul du nombre d’exploitations sur son territoire et à une baisse des productions animales, le groupe coopératif annonce vouloir investir 48 millions d’euros en 5 ans pour soutenir ses adhérents et aider à l’installation de nouveaux agriculteurs.

Olivier Chaillou, président du groupe coopératif Terrena
Olivier Chaillou, président du groupe coopératif Terrena
© Terrena

Afin de maintenir la population agricole sur son territoire, enjeu majeur des prochaines années notamment dans le domaine de l’élevage, le groupe coopératif Terrena a annoncé à l’occasion de son assemblée générale, le 15 juin à Ancenis (Loire-Atlantique), qu’elle allait consacrer 48 millions d’euros sur 5 ans dans un plan.

Cette somme doit permettre de consolider ou d'aider à la transmission des plus de 20 100 exploitations agricoles composant la coopérative, principalement situées en Loire-Atlantique, dans le Maine-et-Loire et sur la frange limitrophe de la région Nouvelle-Aquitaine.

Un plan en cinq axes

Ce plan se décompose en 5 orientations :

  • Accompagner les entreprises agricoles dans leur besoin d'investissement
  • Créer un dispositif d’aides technico-économiques simple et compréhensible de tous : Terrena Avenir
  • Créer un dispositif spécifique pour aider les adhérents cédants à anticiper leur succession : Terrena Transmission
  • Créer un fonds coopératif d’aide à l’investissement en agriculture
  • Créer un parcours « Cap’entreprise » pour les jeunes se destinant à reprendre une exploitation agricole

 

Création d’un fonds coopératif d’aide à l’investissement en agriculture

La mesure phare du plan, annoncé par Olivier Chaillou, président de Terrena, est la création d’un fonds de 20 millions d’euros de portage minoritaire et temporaire de capital de l’exploitation permettant de compléter l’apport personnel de l’exploitant et de faire levier pour les financements bancaires.

« Concrètement, au travers du fonds d’investissements, la coopérative devient actionnaire temporairement de l’exploitation », explique Terrena. Ajoutant, « des partenaires de la filière (distributeurs, banques…) pourraient être associés à ce fonds, selon des conditions à définir et contribuer à l’investissement ». La participation aurait une durée limitée de maximum 10 ans.

 

Formation de 150 jeunes par an susceptibles de devenir agriculteurs

Afin de contribuer à assurer le renouvellement des générations, Terrena propose de s’impliquer dans la formation de jeunes non issus du monde agricole et souhaitant de devenir agriculteurs. Comment ? « En tant que coopérative, nous disposons d’un vivier de métiers aussi variés qu’essentiels à la compréhension du métier d’agriculteur », estime Terrena. D’où l’idée de créer un parcours d’accueil à terme de 150 jeunes apprentis par an au sein de la coopérative et des exploitations adhérentes. Ce parcours serait complété par un parrainage des nouveaux installés par un adhérent expérimenté de la coopérative.

 

Un dispositif d’aides technico-économiques pour les installés

Afin de sécuriser l’installation de jeunes agriculteurs et le développement de nouveaux ateliers pour ceux déjà installés, Terrena regroupe aussi ses dispositifs d’aides en un guichet unique plus compréhensible : Terrena Avenir. Un dispositif reposant sur trois piliers :

  • Des avances financières jusqu’à 15% de l’investissement plafonné à 185 000 euros
  • Une aide globale de 10 500 euros sur trois ans par nouvel installé
  • Des aides spécifiques par production engagée et une contractualisation avec la coopérative.
     

Des propositions au gouvernement

Face à l’érosion attendue de la population active agricole, le groupe Terrena demande aussi au gouvernement une évolution du cadre réglementaire avec deux propositions principales :

  • Rendre le portage temporaire de capital possible dans les Gaec
  • Avantager fiscalement le cédant qui parraine un jeune agriculteur

Les plus lus

Carte des zones réglementées pour la dermatose nodulaire contagieuse bovine au 24 juillet 2025
Dermatose nodulaire contagieuse bovine : la zone réglementée actualisée, l’itinéraire du Tour de France modifié

Avec l’apparition de nouveaux foyers de dermatose nodulaire contagieuse bovine, la zone réglementée a été actualisée le 24…

En période de sécheresse irrigation pour favoriser la levée du maïs
Sécheresse 2025 : quelle carte des restrictions d’eau et quelles limitations de l’irrigation par département ?

L’été 2025 s’annonce plus sec que la normale. Les arrêtés de restriction d’eau se multiplient. Le point au 29 juillet 2025 sur…

Hugo Baraillé avec une vache
Installation hors cadre familial : « J’ai pris contact avec plus de 20 fermes, avant de m’installer au Gaec l’étable du Mézenc »

Pour s’installer, Hugo Barraillé, 25 ans, n’a pas juste remplacé un associé sortant, mais construit son projet avec son…

Bovin de profil présentant des nodules de dermatose nodulaire contagieuse sur la peau.
Dermatose nodulaire contagieuse (DNC) bovine : le point sur la situation en Savoie et en Haute-Savoie

Au 24 juillet, 37 foyers de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) bovine ont été confirmés en Savoie et en Haute-Savoie selon…

La ministre française de l’Agriculture Annie Genevard à l'Assemblée nationale lors de questions au gouvernement le 8 juillet.
Dermatose nodulaire contagieuse (DNC) bovine : quelles sont les mesures prévues par la ministre de l’Agriculture ?

La ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé, lors de questions au gouvernement le 8 juillet, travailler sur une «…

Tracteur dans une cour de ferme
PPL Duplomb votée : quelles conséquences concrètes pour les agriculteurs ? Le point sur ses sept mesures principales

Issue des mouvements de contestation agricole, la contestée proposition de loi du sénateur Duplomb a été adoptée cette semaine…

Publicité