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Mouvement animaliste
Les vaches à hublot alimentent les discours sur la cause animale et font monter la polémique sur le financement de L214

Sébastien Arsac, co-fondateur de l’Association L214. Jean-Baptiste Moreau, agriculteur et député LREM de la Creuse. Tous deux ont été invités - séparément – sur le plateau de La Matinale de CNews, au micro de Jean-Pierre Elkabbach. Tous deux, on s’en doute, ont des visions diamétralement opposées sur l’affaire des vaches à hublot mise sur le devant de l’actualité par une vidéo choc. Chacun restera campé sur ses positions mais le débat fera peut-être bouger quelques lignes.

Les vaches à hublot font décidément des vagues dans les médias. Sébastien Arsac, co-fondateur de l’Association L214 à l’origine de la vidéo était invité sur le plateau de CNews pour en discuter.

Le militant de la cause animale se réjouit du « succès » de la vidéo et du nombre de 220 000 personnes ayant signé la pétition. Selon lui, une majorité de Français sont « opposés aux méthodes d’élevage qui sont les plus pratiquées en France ». Et en particulier « les gens sont opposés au fait que l’animal ne puisse aller à l’extérieur ».

A la question de Jean-Pierre Elkabbach sur les méthodes utilisées pour se procurer les images et « l’ingérence dans les propriétés privées », Sébastien Arsac répond : « on fait notre travail de lançeur d’alerte ».

Sur le financement de l’association, il évoque les 35 000 adhérents qui paient une cotisation. Et, oui, il y a aussi des entreprises qui font des dons. Les fonds de ce type les plus importants proviennent d’une fondation américaine : Open Philantropy project.

Malgré les poursuites en justice, le militant affirme aussi sur la chaîne de télévision que les actions animalistes vont se poursuivre. « On va continuer », assure-t-il.

Le financement de L214 en question

Autre invité de Jean-Pierre Elkabbach sur le plateau de La Matinale : Jean-Baptiste Moreau, député LREM de la Creuse mais aussi ingénieur agronome et agriculteur.

Aux accusations portées par L214 de faire souffrir les animaux, il se défend : « je ne connais pas un agriculteur qui n’a pas à cœur l’intérêt et le bien-être de ses animaux », lance-t-il. « Il faut arrêter avec cet agribashing systématique ». Et au terme « mutilation » employé par L214 il s’emporte : « c’est n’importe quoi ! ».

L’homme politique s’emporte ensuite sur le financement de l’association. Au sujet de la fondation Open Philantropy project, il aimerait que l’on regarde « ce qu’elle finance aussi ! ». Et d’ajouter : « Elle finance la viande artificielle à base de cellules souches ». Pour lui, c’est clair : « Elle défend les intérêts américains en déstabilisant notre agriculture et notre élevage ». 

L214 contre agriculture française, le bras de fer est engagé mais ce n’est visiblement pas encore la fin du match.

Dans C à Vous sur France 5 aussi

 

Jeudi 20 juin, les vaches à hublot étaient aussi au programme de C à Vous sur France 5. Mêmes images de la vidéo L214 ou l’entreprise Sanders (groupe Avril) est montrée du doigt pour ses « pratiques barbares » uniquement destinées à améliorer la productivité des vaches. Pratiques illégales, selon l'association animaliste qui a porté plainte. Le sujet  "5 sur 5" explique aussi qu’il s’agit de pratiques très anciennes qui ne concernent que quelques dizaines de vaches en France. C’est légal aux yeux du Conseil de l’ordre des vétérinaires qui assure que ce n’est pas dangereux et que les vaches ne manifestent pas de réactions particulières vis-à-vis de ces méthodes. Le journaliste Maxime Switeck apporte ensuite quelques précisions sur le plateau de télé. « La société montrée du doigt explique qu’elle a besoin de cette technique du hublot pour étudier la digestion chez la vache et améliorer la santé de millions d’animaux d’élevage. » Et il rassure : « son objectif, c’est de ne plus l’employer en 2025 et de mettre au point d’autres techniques ».

 

Lire aussi " Nagui et L214 découvrent les vaches à hublot : le monde agricole réagit " 

 [Agribashing] Vaches à fistules ou à hublots : le gouvernement soutient la recherche

et dans Huffpost La face sombre de ceux qui dénoncent les vaches à hublot et l'élevage

 

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