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Les nano-ingrédients ne se cachent plus

© flickr/Wesley Nitsckie

Ségolène Royal est désormais ex-ministre de l’Environnement. Avant de quitter son ministère du boulevard Saint-Germain, elle a publié, le 12 mai, un communiqué de presse présentant les 28 nouveaux textes qu’elle est « heureuse » d’avoir finalisés avec ses équipes dans les 10 jours précédant son départ.

Une de ces mesures parues au Journal Officiel concerne la santé et l’alimentation. Cet arrêté fixe les conditions d’étiquetage des nanomatériaux manufacturés dans les denrées alimentaires. Ah bon, parce qu’il y a des nanomatériaux dans les aliments que l’on consomme ? Et c’est quoi ça ? Le site de l’INRS, l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles, nous donne quelques explications.

« À l’échelle des nanotechnologies, les distances se mesurent en milliardièmes de mètres. » Un milliardième de mètre, un millionième de millimètre. Autant dire que ce n’est pas la peine de le chercher dans votre assiette. L’INRS donne encore quelques informations sur cet infiniment petit élément dont les champs d'application couvrent de nombreux secteurs industriels qui passent par celui de la cosmétologie et de l’agroalimentaire.  « La matière acquiert de nouvelles propriétés (physiques, chimiques, biologiques…), rendant possible la fabrication de matériaux aux caractéristiques souvent inédites. Les nanomatériaux constituent ainsi une nouvelle famille d’agents chimiques qui présentent de multiples différences en termes de composition, de caractéristiques dimensionnelles et de propriétés physico-chimiques. » Si on résume, c’est différent mais ça ne se voit pas. Pire, le nano-ingrédient attire. Le plus décrié, l’additif alimentaire E171, encore appelé dioxyde de titane, se cache dans les paquets de bonbons ou autres confiseries. C’est donc pour que le consommateur puisse savoir si son caddie déjà bien rempli contient, en plus, des nanoparticules qu’il est nécessaire d’indiquer leur présence sur les emballages. Pour les denrées alimentaires, le marquage est obligatoire depuis le 13 décembre 2014. L’arrêté paru au JO en définit les modalités. Un peu de clarté dans un monde invisible.

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