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Les maires de France appellent à sauver les bureaux de poste ruraux

Comme le président de la Poste, l’Association des maires de France (AMF) s’inquiète pour l’avenir de la couverture postale territoriale et demande que la mesure de gel budgétaire annoncée pour 2024 ne soit pas confirmée car elle ne respecte pas le contrat que l’Etat a signé avec les maires de France en 2023 pour trois ans.

bureau de poste dans un village
Les maires de France craignent la disparition des bureaux de poste ruraux.
© Stéphane Leitenberger

Les maires de France sont vent debout contre la récente annonce du ministère du Budget qui a l’intention de ne pas verser 50 millions d’euros de crédits au groupe La Poste, sur les 105 millions votés en Loi de finances 2024. « Pour la première fois, le fonds serait donc privé de plus d’un tiers de sa ressource, aggravant ainsi une situation qui ne cesse de se dégrader. Cela constituerait un mauvais signal pour le partenariat territorial annoncé par le nouveau Gouvernement » estime l’AMF dans un communiqué de presse en date du 30 septembre. 

Lire aussi : La Poste et les Chambres d’agriculture s’allient pour accompagner les agriculteurs de Bienvenue à la Ferme

Les maires signent un contrat de présence territoriale avec La Poste et l’Etat

L'association des maires de France rappelle que le contrat de présence postale territoriale signé par l’Etat, La Poste et l’AMF est l’outil financier permettant à La Poste de remplir ses obligations en matière d’aménagement postal du territoire. Actuellement, il s’agit du  6e contrat négocié, pour une durée de trois ans (2023/2025). Le coût de ce service est évalué à 348 millions d’euros par an par l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse), mais depuis plusieurs années le contrat ne prévoit que 174 millions d’euros par an (loi de finances 2024) rappelle l’AMF qui ajoute : « En outre, ce montant n’est jamais versé complètement du fait de la variation des recettes de CVAE (Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, ndlr) ».

« Cela pourrait conduire à la fermeture de points de contacts postaux »

L’AMF s’alarme des conséquences de ce gel budgétaire et de citer  des moyens financiers nécessaires pour faire fonctionner les agences postales qui diminueraient en zone rurale, en Outre-mer et dans les quartiers de politique de la ville. « A terme, cela conduirait à renforcer la charge financière des communes pour garantir le fonctionnement du service postal qui ne relève pourtant pas de leurs compétences. Au pire, cela pourrait conduire à la fermeture de points de contacts postaux » avertissent les maires de France.

Lire aussi : nos articles sur la ruralité

La Poste a l’obligation de maintenir 17 000 points de contacts sur le territoire 

L’AMF, qui rappelle que les établissements postaux remplissent une mission sociale importante, notamment pour la perception des minimas sociaux, des retraites aux publics les plus fragiles économiquement, demande que la mesure de gel budgétaire pour 2024 ne soit pas confirmée. Les maires de France s’alarme également pour 2025 du risque que l’égal accès au service postal territorial ne soit pas assuré, au détriment des communes rurales, d’Outre-mer et des quartiers politiques de la Ville et que l’obligation qui s’impose à La Poste de maintenir 17 000 points de contacts sur le territoire ne soit plus respectée.

Lire aussi : Plus d’un tiers des maires ruraux sont épuisés

Un très mauvais signe adressé aux territoires ruraux

« Les territoires ruraux ont déjà un sentiment d'être oubliés, négligés c'est un mauvais signe qui leur est adressé. La Poste c'est comme l'école c'est un peu un étendard » a pour sa part réagi Michel Fournier, président des Maires ruraux interviewé sur Sud Radio. 

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