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Les grands abattoirs de porcs français consolident leur production

Après la crise de 2022-2023, les grands abattoirs du Grand Ouest stabilisent leur production et investissent de manière raisonnée.

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L’abattoir de Montfort sur Meu de Cooperl Viande a investi en 2024 dans un dispositif d’étourdissement au CO2.
© a.puybasset

Parmi les principaux acteurs du secteur de l’abattage dans le Grand Ouest, Bigard est l’entreprise qui a le plus restructuré ses activités lors du trou d’air de 2022 et 2023.

En fermant son site de Celle-sur-Belle (Deux-Sèvres) en 2023, le numéro un de l’abattage de porcs en France a décidé de développer son activité porc sur le site d’Evron (Mayenne). Un important programme d’investissement y est en cours. Une partie des volumes s’est aussi reportée sur les outils finistériens de Quimperlé et de Châteauneuf-du-Faou. Ce qui explique que la part de la Bretagne dans les abattages nationaux s’est encore renforcée. Bigard engage aussi des investissements de modernisation notamment dans son usine d’Abera en Ille-et-Vilaine, rachetée au groupe Avril en 2022.

Des investissements pour le bien-être animal

Par ailleurs, le cycle des investissements bénéficiant du plan de relance initié pendant le Covid s’est terminé en 2024. Les subventions allouées par l’Etat sont montées jusqu’à deux millions d’euros par projet. La plupart des acteurs bretons en ont bénéficié. Cooperl a investi à hauteur de quinze millions d’euros sur son site de Monfort-sur-Meu (Ille et Vilaine) pour diminuer la souffrance animale et améliorer le confort de travail. Le changement de méthode d’étourdissement des porcs avant saignée - de l’électronarcose à l’utilisation de CO2 - lui permet de cibler le marché britannique. C’est aussi ce procédé qu’a mis en place Kermené à son site de Saint-Jacut-du-Mené (Côtes d’Armor), toujours en bénéficiant d’une subvention du plan de relance. Concernant le groupe Jean Floch, son site de Moréac (Morbihan) a bénéficié d’un investissement de 2,6 millions d’euros. De plus, 4,3 millions d’euros ont été engagés dans son abattoir de Loudéac (Côtes d’Armor). Dans un contexte de stabilisation de l’activité mais de marges toujours sous pression, les acteurs bretons de la transformation porcine investissent donc en ce moment avec prudence. Pas de démesure, mais une adaptation aux différents enjeux du moment : bien-être animal, automatisation, confort de travail, économie d’énergie et recyclage.

Arnaud Haye

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