Les coopératives laitières de montagne relancent le logo Produit de montagne
Pour éviter une déprise laitière fatale à la vie des massifs, La coopération laitière relance l'association Altitude et le logo Produits de montagne, et interpelle les élus pour bénéficier de soutiens.
Pour éviter une déprise laitière fatale à la vie des massifs, La coopération laitière relance l'association Altitude et le logo Produits de montagne, et interpelle les élus pour bénéficier de soutiens.
« Aujourd’hui, les surcoûts entre la montagne et la plaine pour les coopératives laitières sont évalués à 90 à 95 euros les 1000 litres, dont 35 à 40 euros pour la collecte. En quatre ans, les surcoûts ont augmenté de 30 €. L’écart s’est accentué car la plaine a réussi à diluer davantage que la montagne ses coûts par des volumes de lait plus importants », a décrit Jérémie Bosch, responsable production de montagne pour La coopération laitière, lors du Sommet de l'élevage.
Des surcoûts qui pèsent sur l'avenir
Si les surcoûts en élevage sont en partie compensés par l’ICHN et des aides régionales, notamment pour l'investissement, il n’existe en revanche aucun dispositif d’aide qui compenserait une partie des coûts de collecte.
« Pour éviter le cercle vicieux qu’a connu le massif des Pyrénées (moins d’éleveurs, moins de production laitière, moins d’investissements dans les usines, moins de services aux éleveurs, moins d’attractivité pour les salariés … et donc moins d’éleveurs …), il nous faut investir dans les élevages et les usines. Les coopératives de montagne sont d’importants pourvoyeurs d’emplois pour les communes et départements ruraux. Pour 100 ha en élevage laitier, cela correspond à 5 emplois induits en plus de ceux sur la ferme », alerte t-il.
Valoriser le lait sans signe de qualité
Les coopératives de montagne se mobilisent également pour relancer l’association Altitude et le logo Produits de montagne, à apposer sur tous les produits alimentaires de montagne. « En ce début du mois d’octobre, nous recensons 15 engagements dans l’association, dont une majorité sont des coopératives laitières, mais aussi dans le porc. Nous allons relancer la communication sur les produits agroalimentaires de montagne », assure Jérémie Bosch. L'enjeu pour La coopération laitière est d’améliorer la valorisation du lait blanc, celui qui n’est pas sous signe officiel de qualité. En Auvergne Rhône Alpes, environ un tiers du lait collecté par les coopératives n'est engagé ni en AOP, IGP, bio, ni même en "lait de montagne".