Les biocomposites se glissent dans notre quotidien
Les fibres renouvelables séduisent de plus en plus l'industrie des composites. De nouveaux horizons s'ouvrent pour le lin et le chanvre.
Le lin et le chanvre se refont une jeunesse. Pendant longtemps cantonnés à la fibre textile et au cordage, les voilà décidés à se faire une place dans l’industrie des composites. Sans le savoir, vous vous êtes peut-être déjà assis sur une chaise à base de lin ou avez enfoui votre tête dans un casque qui en comportait aussi. Le lin et le chanvre sont devenus depuis quelques années des biocomposites et la tendance se confirme. Pour prendre sa place sur ce marché, la Confédération européenne du lin et du chanvre (CELC) a participé du 6 au 8 mars au salon international des composites, le JEC World au parc des expositions de Paris Nord Villepinte. L’air très naturel, le lin et le chanvre arrivent en « fibres de renfort dans les composites » en mettant en avant leur atout développement durable. Pour la filière, ce champ industriel ouvre des perspectives innovantes dans des domaines aussi variés que le design et l’architecture d’intérieur, les sports et loisirs, l’éolien, le nautisme, l’automobile ou encore l’aéronautique. La liste est longue. Une véritable stratégie recherche et développement est initiée et 9 chercheurs européens y travaillent depuis 2009. Avec ce Conseil scientifique européen, la CELC vient d’éditer un ouvrage consacré à ce sujet. La publication, en anglais, s’intitule « Flax & Hemp Fiber Composites, a market Reality ».
Ces nouveaux usages industriels deviennent en effet réalité. L’Ecar 333 ou la Noah de 350 kg mise au point par des étudiants néerlandais en sont des preuves roulantes. Ces véhicules urbains de demain, électriques et biosourcées, contiennent tous deux du lin. Une aubaine pour l’Europe, qui en est le 1er producteur mondial.
Voir aussi article de l'Usine nouvelle.