Les Américains font bondir les exportations de rosé de Provence
Les Américains ont la réputation d’être fâchés avec la géographie. Peut-être ne savent-ils pas tous où est la Provence, mais ils apprécient son vin…
+ 36 % en 2016-2017. C’est la performance, en volume, des rosés de Provence à l’export. Après un fort démarrage du marché aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, la croissance des exportations est de plus de 30 % par an actuellement, indique le Conseil interprofessionnel des vins de Provence (CIVP). De 60 000 hl en 2008, les volumes exportés ont bondi à 380 000 hl en 2017. En valeur, dans le même temps, les exportations sont passées de 20,2 M€ à 226, 2 M€.
Mais on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs. « Ces performances ont été réalisées parce que la profession a investi 500 000 € à 1 M€ par an aux États-Unis », indique Brice Eymard, directeur du CIVP.
En 2008, les rosés de Provence ne s’exportaient qu’en Belgique et en Suisse. Aujourd’hui les Etats-Unis, en tête des pays importateurs, représentent 50 % des exportations en valeur. L’Australie et le Canada font aussi partie des neufs acheteurs étrangers de rosé de Provence.
Pour expliquer ce succès, l’interprofession évoque l’élévation de la qualité, grâce en particulier aux investissements des viticulteurs en matériel de réfrigération. Autre facteur favorable : le fort taux de bio dans le vignoble provençal. Et bien sûr, le développement du tourisme : la Provence accueille 6 millions d’étrangers par an.