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Légumes surgelés en Bretagne : pourquoi Gelagri (Eureden) et Greenyard se rapprochent ?

Gelagri Bretagne et Greenyard Frozen France ont annoncé le 27 mars être entrés en négociation exclusive en vue d’un rapprochement. 

Haricots verts destinés à la surgélation dans une usine Gelagri.
La future alliance entre Gelagri Bretagne (photo) et Greenyard Frozen France prévoit une mise en commun de la production de légumes, de leur transformation et leur commercialisation.
© Claire Tillier

Gelagri Bretagne, filiale de la coopérative Eureden, qui produit et surgèle des légumes sur 3 sites en Bretagne*, et le géant belge en fruits et légumes Greenyard, à travers son entité de surgélation installée à Moréac dans le Morbihan, ont annoncé un projet d’alliance stratégique. Déjà partenaires ces deux acteurs bretons du légumes surgelés, entendent « se renforcer mutuellement » et constituer une « filière forte » en unissant leur production, leur partie transformation et la commercialisation des légumes surgelés. 

 

Satisfaire la souveraineté française et servir des légumes surgelés de qualité au-delà de nos frontières 

Lire aussi : Légumes d'industrie : de combien la filière doit-elle développer ses capacités pour répondre au Plan de Souveraineté Fruits et Légumes ?

Il est vrai que les deux entreprises ont des atouts complémentaires : d’un côté des adhérents de la coopérative Eureden capables de fournir une production de qualité ; de l’autre, l’accès à des distributeurs internationaux que permet Greenyard. Une aubaine pour la production bretonne.

Le marché des légumes surgelés, en partie porté par la restauration hors domicile, devrait atteindre 46,05 milliards de dollars d'ici 2031, contre 32,27 milliards en 2023 selon The Insight Partners. La croissance du marché, pour les légumes surgelés, est stimulée par la volonté d’adopter une alimentation plus saine et pratique quelle que soit la saison. Grâce à ce rapprochement, « avec nos clients, nous serons en mesure d'accroître la consommation de produits surgelés sains et nutritifs, ce qui est tout à fait conforme à la mission de Greenyard », déclare Francis Kint, PDG de Greenyard.

 

« Une opportunité majeure pour l’agriculture bretonne »

L’objectif du rapprochement entre Gelagri et Greenyard est en effet de consolider et développer la production et la transformation de légumes permettant à la fois de satisfaire la demande en origine France, tout en répondant aussi à la demande européenne et mondiale, toutes deux en croissance. 

« Il s'agit d'une opportunité majeure pour l'agriculture bretonne et ses producteurs, notent les deux parties. En consolidant la production et la transformation des légumes en Bretagne, ce rapprochement donnerait un nouvel élan à la filière ». « Par ce partenariat, dans lequel nous serions très fortement impliqués, nous renforcerions mutuellement nos activités au cœur des zones de production de légumes de plein champ des adhérents de notre coopérative », souligne le directeur général d’Eureden, Alain Perrin

Lire aussi : Baisse de la consommation des légumes en conserve : comment d’aucy (coopérative Eureden) entend s’adapter ?

Un partenariat qui permettrait aussi d’apporter « une vraie valeur ajoutée aux clients, en leur permettant de bénéficier d'un service plus performant ». 

Les deux parties ont signé une note d’intention en vue de ce rapprochement dont la mise en œuvre devrait intervenir avant la fin de l’année 2025 (sous réserve bien évidement de l'approbation des autorités compétentes). Greenyard en deviendrait l’actionnaire majoritaire. 

 

*Les trois sites de Gelagri Bretagne sont situés à Loudéac et Saint-Caradec dans les Côtes-d’Armor et Landerneau dans le Finistère. 

 

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