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Légumes bio : pour relancer la consommatrion, Prince de Bretagne veut davantage communiquer

La section bio du Cerafel a organisé une table ronde sur les difficultés de la bio. Pour Loïc Guines, président de l’Agence Bio, il faut communiquer pour relancer la consommation.

Une vidéo qui sera publiée sur les réseaux sociaux a été tournée chez un producteur bio Prince-de-Bretagne à destination du grand public, pour expliquer la bio et ...
Une vidéo qui sera publiée sur les réseaux sociaux a été tournée chez un producteur bio Prince-de-Bretagne à destination du grand public, pour expliquer la bio et relancer la consommation.
© V. Bargain

En 2022, les 104 exploitations bio Prince-de-Bretagne ont réalisé un chiffre d'affaires de 26 millions d'euros, en baisse de 16 %. « Et comme beaucoup d'exploitations arrivaient en fin de conversion, les volumes ont augmenté de 3 % et la baisse réelle est de 18 %, précise Loïc Lyvinec, président de la section bio. Après deux ans de chute des prix, il y a une crise de trésorerie. » Des légumes ont été vendus en conventionnel, 10 % par les OP et plus encore par les expéditeurs. Le déclassement dépasserait même 50 % en chou-fleur, la demande en conventionnel en Allemagne ayant été élevée du fait de la faiblesse de l'offre espagnole et italienne.

« Il y a un problème de pouvoir d’achat, mais qui ne concerne pas que la bio », estime Loïc Guines. La question du prix en magasin est importante. « Quand nous faisons des promotions, les ventes augmentent, indique Luc Deschodt, acheteur fruits et légumes bio d’Auchan. Mais ce n’est pas le critère déterminant. En 2022, la tomate cerise bio était moins chère qu’en conventionnel et nous n’en avons pas vendu plus. Et en drive, la bio atteint 20 % en fruits et légumes, alors que l’écart de prix est le même. » Le développement des labels HVE, ZRP, sans pesticides… a aussi un impact. La filière estime notamment que la Haute valeur environnementale, financée par l’État, est une tromperie.

« Mais la vraie question est d’expliquer la bio, que se nourrir en bio ne coûte pas plus cher et que la bio est bonne pour la santé et l’environnement, insiste Loïc Guines. Il faut le répéter pour le faire entrer dans les têtes. » En 2023, la campagne Bio Réflexe a intégré les distributeurs pour appuyer son déploiement en magasin. « Nous allons aussi étoffer la campagne en faisant le lien entre bio et local, précise Loïc Guines. Mais il faudrait un budget de 8 à 10 millions d'euros et non 1 million. Des fonds restants du fonds Avenir Bio et des aides PAC pourraient être réorientés vers Bio Réflexe. Nous devons aussi solliciter les régions, interprofessions, agences de l’eau, collectivités… et faire appliquer les 20 % de bio en restauration collective. »

Baisse des ventes en frais et industrie

2 657 ha ont été cultivés en bio en 2022 au sein du Cerafel, soit 12 % des surfaces. La baisse du chiffre d’affaires concerne tous les légumes et encore plus les produits non essentiels comme l'échalote. Et à la baisse des ventes en GMS et magasins spécialisés s'ajoute la réduction, voire l'arrêt des contrats de surgélation en chou-fleur, brocoli, poireau... « Les industriels avaient anticipé la demande liée à Egalim qui ne s'est pas concrétisée, note Philippe Réveillard, président de Terres de Saint-Malo. Les frigos sont pleins et les industriels ne renouvellent pas les contrats. »

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