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Le monde agricole veut des clarifications après les annonces de Gabriel Attal

A la suite des déclarations de Gabriel Attal sur les mesures en faveur des agriculteurs, la profession n’a pas tardé à réagir. Si elle salue des avancées, elle reste globalement en attente de clarifications, à l’occasion de la venue d’Emmanuel Macron au salon de l’agriculture samedi. La FNSEA, la Coordination Rurale et la Confédération Paysanne appellent à des actions. 

© Jeunes agriculteurs de l'Ariège

A la suite du discours de Gabriel Attal, ce mercredi matin pour faire le point sur l'avancée des 62 engagements qu'il a pris en faveur du monde agricole, l'ensemble des syndicats agricoles a réagi, saluant les points positifs et attendant encore des précisions.

La FNSEA attend un calendrier clair

Après le discours de Gabriel Attal, la FNSEA a salué "des avancées certaines" et "la reconnaissance" de l'importance de l'agriculture depuis le début de la crise. "Mais on attend toujours un calendrier clair, sur le plan élevage par exemple", a précisé Yohann Barbe, porte-parole du syndicat agricole majoritaire. Il déplore notamment le fait que « le projet de loi d'orientation ne cesse d'être modifié, on ne sait pas trop où on en est. On veut des orientations claires : comment va se traduire la souveraineté dans les installations, les transmissions de fermes ?", et attend « des annonces claires du président de la République au Salon de l'agriculture », a-t-il ajouté. Même attente du côté d'Arnaud Gaillot, le président des Jeunes Agriculteurs qui espère du Président qu’il « casse la baraque » lors de sa venue à l’ouverture du Salon de l’agriculture samedi. 

 

Travailler sur les prix : une bonne nouvelle pour la Confédération Paysanne

On parle enfin d'un besoin d'améliorer le cœur même de la loi Egalim, à savoir travailler sur les prix", relève mercredi 21 février sur France info Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne, après l’annonce par Gabriel Attal d’une future loi sur les prix. Elle regrette l’absence d’informations claires sur l’élevage qui "reste extrêmement flou". Elle l’assure, tout plan de souveraineté sur l'élevage sera voué à l'échec si on ne travaille pas en même temps sur les questions d'accords de libre-échange qui mettent grandement à mal les filières d'élevage en France". Enfin, la porte-parole déplore l’absence de discours sur la transition écologique des fermes : "on n'a rien entendu non plus sur un accompagnement fort à la transition pour l'ensemble des agriculteurs, sur l'ensemble du territoire"

 

 

La colère paysanne n’est pas totalement retombée

Dès mercredi matin, des blocages et des rassemblements avaient lieu un peu partout en France. Comme sur l’autoroute A62 dans le Tarn-et-Garonne, où des agriculteurs sont revenus mercredi tôt dans la matinée. Certains ont annoncé à nos confrères de 20minutes leur souhait de rester jusqu’à samedi.

Des rassemblements ont également lieu en Bretagne, à Saint-Brieuc devant la préfecture et à Rennes dans des supermarchés où les agriculteurs relèvent les produits dont les matières premières ne sont pas françaises.

 

A Laval, des manifestants, à l'appel de la Confédération paysanne, ont occupé les locaux de Lactalis pour dénoncer les pratiques du géant laitier.

 

A Nancy, c’est l’Agence de services et paiement qui a été le lieu d’une manifestation, menée par la Coordination rurale. La rocade de Charleville-Mézières subit une opération escargot.

 

Dans le Puy-de-Dôme, la FDSEA a d'ores et déjà prévu des rassemblements en amont du Salon de l'agriculture à partir de jeudi soir.

 

Des problématiques agricoles encore sans réponse

Dans le Calvados, la FDSEA appelle à manifester et liste plusieurs questions sans réponses concrètes. Le syndicat agricole réclame, par exemple : une adoption rapide de la loi sur les troubles anormaux de voisinage, des réponses sur ratio prairie, l'IED, le guichet unique sur les haies, les retraites agricoles ou les relations avec l'OFB. 

Un Salon de l’agriculture sous tension ?

Les syndicats FNSEA et JA ont prévu vendredi soir un « cortège » d’agriculteurs emmené par quelques tracteurs et se terminant devant les portes du Salon de l’agriculture, à Paris, où plusieurs d’entre eux pourraient camper jusqu’à la venue du président le lendemain. La Coordination rurale a prévu aussi une manifestation vendredi à Paris. La Confédération paysanne estime par la voix de sa présidente que le Salon "ne peut pas se tenir normalement comme si tout ce qui a été révélé ces dernières semaines n'existait pas" et révèle que la son syndicat "fera valoir [ses] revendications en milieu de semaine".

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