Le ministre de l’Agriculture présente les priorités pour 2022
Julien Denormandie a tenu une conférence de presse le 4 janvier pour dresser le bilan de 2021 et présenter les priorités pour 2022. Le ministre de l’Agriculture a placé son discours dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne.
Julien Denormandie a tenu une conférence de presse le 4 janvier pour dresser le bilan de 2021 et présenter les priorités pour 2022. Le ministre de l’Agriculture a placé son discours dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne.
Mardi 4 janvier, Julien Denormandie a tenu une conférence de presse pour présenter ses vœux et exposer les priorités du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation pour 2022. Une année particulière puisqu’elle débute dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne.
Merci à tous ceux qui ont fait de 2021 une année d'avancées et d'investissements pour nos agricultures et notre chaîne alimentaire ! Ensemble, continuons à faire preuve de détermination et d'ambition ; je le ferai notamment dès demain avec la #PFUE2022
— Julien Denormandie (@J_Denormandie) December 31, 2021
Meilleurs vœux ! pic.twitter.com/B49d7Zm2u2
Le ministre de l’Agriculture a démarré son allocution par un retour sur 2021. « L’année écoulée a bien montré un engagement inédit de l’Etat pour notre chaîne agroalimentaire » a-t-il souligné. Et d’évoquer la crise Covid mais aussi l’épisode de gel du printemps ou encore l’épidémie d’influenza aviaire.
« Notre chaîne agroalimentaire est solidaire, solide, déterminée, face aux crises multiples, qu’il nous a fallu affronter » constate Julien Denormandie. « C’est là l’enseignement que nous devons tirer de ces deux dernières années ». Le gouvernement renouvelle donc sa volonté de renforcer la souveraineté agroalimentaire de la France. Celle-ci « ne se décrète pas par injonction mais se consolide par l’investissement », précise Julien Denormandie.
Le ministre revient également sur le financement des transitions avec notamment le plan France Relance pour lequel, au 4 janvier, « près de 90 % des fonds ont été engagés et sont d’ores et déjà déployés ». Au total, plus de 35 000 projets sont soutenus pour l’agriculture, l’alimentation et les écosystèmes forestiers.
Il cite aussi le plan France 2030 qui va allouer à l’agriculture, l’alimentation et la forêt, plus de 2,8 milliards d’euros. Pour ce plan, 800 millions d’euros sont déjà déployés.
Engagements tenus, défis relevés, « grâce à un travail avec les filières » souligne le ministre, « en confiance, en concertation ».
2022 : tournant important en faveur du bien-être animal
Pour Julien Denormandie, le 1er janvier 2022 marque un « tournant important en matière de réponse aux attentes du consommateur en faveur du bien-être animal ». Avec la fin de l’élimination des poussins mâles qui se met en place mais aussi avec la fin de la castration à vif des porcelets et la nomination dans tous les élevages d’un référent bien-être animal, les éleveurs français font figure de « pionniers en Europe ».
Le ministre salue aussi le travail accompli sur la réduction de l’usage des produits phytosanitaires. Il faut poursuivre dans cette voie « avec méthode, sans jamais laisser d’agriculteur dans des impasses, sans solution ».
L’année 2021 a été aussi celle des réformes. Concernant le volet social, le ministre mentionne la revalorisation des retraites agricoles, l’amélioration de l’indemnisation des congés parentaux pour les non-salariés agricoles, à la réforme de l’apprentissage de 2018 qui a produit des résultats concrets sur le taux de chômage. L’enseignement agricole « a largement contribué à ce succès » se félicité le ministre.
Enfin, 2021 a été l’année de la fin des négociations de la Pac, avec dans cette mise en œuvre, une « attention particulière » pour les politiques d’installation des jeunes agriculteurs. Ce 4 janvier, le ministre était invité sur France Inter pour présenter les nouvelles orientations de la Politique agricole commune.
La Présidence française du Conseil de l’Union européenne est un moment essentiel pour faire avancer notre agriculture :
— Julien Denormandie (@J_Denormandie) January 4, 2022
👉 en limitant les distorsions de concurrence
👉 en allant plus loin dans la réciprocité des normes
👉 avec la nouvelle #PAC#PFUE2022https://t.co/LnvYHMUNns
Cinq chantiers prioritaires pour 2022
Pour 2022, « il reste beaucoup de pain sur la planche » estime le ministre qui a livré une liste des chantiers prioritaires.
- Le premier chantier sera celui de la mise en application de la loi EGAlim2. Il affiche sa volonté que cette loi destinée à « redonner de la valeur à notre agriculture fonctionne et compte aussi « embarquer les consommateurs » pour y parvenir.
- Le deuxième axe prioritaire sera d’aller « plus loin dans l’accompagnement humain des agriculteurs ». De nombreuses mesures sont entrées en vigueur dès ce 1er janvier 2022 pour lutter contre le mal-être en agriculture.
- Le troisième chantier sera celui de l’adaptation de l’agriculture au changement climatique.
- La quatrième priorité est celle du renforcement de la filière forêt/bois française.
- Le cinquième axe est le déploiement de France 2030.
Dans le contexte sanitaire actuel, la question de la tenue du Salon international de l’agriculture a été posée. Le ministre de l’Agriculture a dit espérer qu’il puisse avoir lieu. « Mon souhait est de le maintenir » a-t-il déclaré ce 4 janvier.
#SIA2022 : "Mon souhait est de le maintenir"@J_Denormandie s’est montré prudent quant à la possibilité que le @Salondelagri ait lieu du 26/02 au 06 /03. "On discute avec les organisateurs et on regarde ce qui pourra être fait"🤞https://t.co/C1ZwaTUMwE@LeValeroy2 @LemoineArnaud
— AC (@ChouetteAgile) January 5, 2022
La France à la présidence du Conseil de l’Union européenne
Le ministre de l’Agriculture a terminé sa conférence de presse en évoquant l’Europe et la Présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE). La France présidera un Conseil agriculture et pêche par mois, soit six sur le premier semestre. Le premier aura lieu le 17 janvier 2022 à Bruxelles. Le ministre organisera également un Conseil informel, à Strasbourg, début février.