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Aire géographique des cultures
Le lin textile s’installe dans le Santerre, le lin oléagineux en Auvergne

Le lin fibre a fait son apparition dans le Santerre il y a 5 ans. Une culture à risque car très sensible aux aléas climatiques. Au GIE Les Sourc es de Santerre, les producteurs misent sur la technique et la qualité.

© isamiga76 / flickr

Le Santerre. Dans cette région des Hauts-de-France, les terres agricoles produisent des céréales, des betteraves, des pommes de terre, du maïs, du colza. Point de lin a l’horizon car cette culture reste cantonnée à la Normandie et à la Picardie maritime. Pourtant des pionniers de cette culture se sont lancés il y a cinq ans et ont prouvé que le lin pouvait s’adapter au Santerre. Pierre Delignères ne regrette pas d’avoir tenté l’aventure avec ses quatre associés « La coopérative linière Calira cherchait de nouvelles terres de production. Nous avons saisi l’opportunité il y a cinq ans, car elle nous permettait de diversifier notre assolement », témoigne l’agriculteur dans l’Action agricole picarde.

« La culture « offre une valeur ajoutée non négligeable », indique le journal départemental, même si dans le Santerre, le potentiel de production n’est pas le même que dans le Pays de Caux. Le lin présente un intérêt agronomique. Il laisse « une très bonne structure de sol », précise l’article écrit par Alix Penichou. Mais les liniculteurs le savent : « le lin est une production risquée » qui présente « une énorme sensibilité aux aléas climatiques ». C’est une culture « très technique « dont il faut assimiler « toutes les subtilités ».   Les producteurs du GIE Les Sources du Santerre misent donc sur « la qualité de leur production », avec du « matériel adéquat » utilisé « au bon moment », rapporte l’Action agricole picarde. Ce qui implique d’investir pour l’achat de machines.

Le démarrage a été difficile, avec du lin victime de la grêle la première année, mais les producteurs ont persévéré. Parti de 30 ha en 2014, le lin représente aujourd’hui 75 ha de leurs cultures.

C’est la coopérative a coopérative agricole La Calira (Coopérative linière de la région d’Abbeville qui a proposé à ses adhérents cette culture de diversification. Actuellement cinq-cents liniculteurs sont adhérents à la coopérative.

 

Lire aussi dans l'Oise agricole  Fibre ou graine, Linéa recherche la variété idéale

 

Le lin oléagineux résiste à la chaleur et à la sécheresse

Le lin textile n’est pas le seul à être cultivé en France. Le lin oléagineux est aussi produit, notamment dans le Puy-de-Dôme où il a fait son apparition il y a trois ans. Et contrairement à son cousin cultivé pour sa fibre, le lin cultivé pour son huile se caractérise par une « conduite très simple », commente l'Auvergne agricole. Et alors que les moissons sont en cours « une première tendance dessine un rendement moyen similaire à 2018 avec 25 quintaux/ha », annonce le journal. Il prouve donc cette année « sa résistance à la chaleur et à la sécheresse ». Autre point positif : « il semblerait que les blés suivants le lin ont en moyenne de meilleurs rendements avec +10 quintaux/ha, y compris cette année » explique dans l'article Pierre-Louis Rouvet, technico-commercial de l’entreprise Chouvy. Jérôme Tourette, agriculteur en Limagne, a testé la culture en 2018 et augmenté ses surfaces cette années. Il témoigne dans l’Auvergne agricole.

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