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La crise sanitaire dynamise le logement étudiant à la ferme

Depuis 1995, l’association Campus Vert met en relation agriculteurs disposant d’un appartement et étudiants à la recherche d’un logement. A moins de 20 kilomètres des lieux de formation, ce concept permet aux agriculteurs de dégager un revenu supplémentaire, de valoriser leur patrimoine et de créer du lien avec de jeunes étudiants qui ne connaissent pas toujours le monde agricole.

« Campus vert : le bon plan logement pour étudiant ! » pouvait-on lire sur le site du ministère de l’Agriculture en 2016. Pour les jeunes, l’idée de louer un appartement dans une exploitation n’est donc pas nouvelle mais la crise sanitaire semble avoir gonflé le nombre d’adeptes.

L’association Campus vert a été fondée en 1995 par trois producteurs du Pas-de-Calais. En 2014, l’Action agricole picarde avait consacré un article à ce sujet et constatait que le concept s’était développé dans une grande zone du nord de la France.

Diversification et valorisation du patrimoine

Plus de 500 studios sont proposés aux étudiants sur les régions Hauts de France, Bretagne et Ile de France. Les logements se situent dans un rayon de 20 km autour d’un pôle de formation. Les exploitants peuvent s’assurer un revenu complémentaire et valoriser leur patrimoine. Avec un taux de remplissage des logements de plus de 95%, il faut compter 10 ans en moyenne pour un retour sur investissement.

De son côté, le réseau agricole, avec des loyers modérés, propose du logement social financé par des propriétaires privés. Il a accueilli près de 20 000 locataires depuis sa création.

 

Liens entre deux mondes et entre générations

Dans le journal Le Monde, Odile Colin, directrice de l’association, dit avoir observé un engouement accru pour ce type de logement depuis le confinement. A la rentrée universitaire 2021, les appartements proposés « sont partis encore plus vite que d’habitude », témoigne-t-elle dans l’article de Margherita Nasi. « Début août, contre courant septembre habituellement, tout était réservé », précise la directrice.

Le projet permet de recréer du lien intergénérationnel entre agriculteurs et urbains, qui bien souvent ne se connaissent pas. Ce sont ces deux mondes que l’association veut réunir autour de son concept d’accueil « gagnant/gagnant ».

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