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« L’asperge représente 75 à 80 % de notre chiffre d’affaires pour moins de 10 % de la surface »

Armand Grihon est producteur à Sabres dans les Landes et adhérent à Maïsadour. Il témoigne de l'intérêt de la culture d’asperges, technique mais très rentable.

un producteur dans son champ
Armand Grihon, producteur d’asperges à Sabres (40) et Président de la Commission asperge de Maïsadour depuis janvier 2025.
© Maïsadour

Armand Grihon est producteur à Sabres dans les Landes. Il témoigne de son projet autour de l’asperge chez Maïsadour, lui qui est aussi président de la Commission asperge de Maïsadour depuis janvier 2025.

Lire aussi : Asperge : dans les Landes, Maïsadour démarre une belle campagne « avec les calibres qui manquaient l’année dernière »

« L’asperge a été la pièce maîtresse de mon projet d’installation. Je me suis installé en 2017 sur l’exploitation familiale -exploitation mixte avec du maïs semences, et des grandes cultures en bio- avec une plantation de 20 hectares d’asperges. Pourquoi l’asperge ? Parce que c’est une culture historique, qui résonne en moi puisque ma mère en a fait pendant plus de 25 ans : j’ai grandi dans les asperges. »

A 35 ans, Armand Grihon en cultive désormais 29 hectares. « L’asperge est une culture à valeur ajoutée et qui m’a permis en deux trois ans de dégager un revenu supplémentaire sur l’exploitation suffisant pour que mon projet d’installation tienne la route. »

Lire aussi : « L’asperge est une culture rentable si on maîtrise ses charges » : dans les Landes, la ccopérative Maïsadour à la recherche de producteurs d’asperges

 

Une culture pérenne

Désormais, « l’asperge est notre production de tête. Certaines années, elle représente 75 à 80 % du chiffre d’affaires pour moins de 10 % de la surface. » Armand Grihon l’affirme : l’asperge est une culture à valeur ajoutée, avec un chiffre d’affaire « de 35 000 à 40 000 € à l’hectare ». Mais il faut y enlever les charges, lourdes dans cette culture, notamment les amortissements. 

C’est aussi une culture qui est exigeante en temps et en main d’œuvre. Elle est aussi technique. « C’est une culture pérenne qui se conduit sur le long court, en plusieurs phases, avec une conduite qui rappelle plutôt la vigne ou l’arboriculture. Mais nous avons les techniciens spécialisés de la coopérative [Maïsadour] qui sont là pour nous épauler. Moi, avec ma famille, il y avait déjà de l’expérience, mais la coopérative porte une attention particulière aux nouveaux producteurs. Et entre producteurs on échange beaucoup. On s’aide. »

 

Le choix coopératif mais aussi de la vente à la ferme pour « une valorisation supplémentaire »

Pour son projet d’installation, Armand Grihon a fait le choix d’adhérer à Maïsadour, séduit par le système coopératif qui « permet de se concentrer sur la production ». Mutualisation des outils et des investissements et soutien technique sont autant d’instruments de la coopérative à disposition des producteurs. Chez Maïsadour, c’est la coopérative qui se charge de récupérer tous les jours les palox d’asperges et de les amener à la amener à la station de lavage et tri à Herm (Landes) où toutes les asperges vont être gérées et tracées.

En parallèle, Maïsadour tolère que jusqu’à 15 % du chiffre d’affaires asperge de l’agriculteur se fasse en vente directe. « J’y ai recours avec une petite station de tri pour une vente à la ferme. J’y passe surtout les asperges de catégorie 2, ce qui apporte une valorisation supplémentaire. Et ce système de vente à la ferme, très ancré chez les gens d’ici, permet d’être en contact avec les consommateurs et d’échanger avec eux ce qui est hyper valorisant pour nous producteurs », explique Armand Grihon.

A relire : « Je n’ai jamais perdu d’argent avec l’asperge »

 

« Je vois déjà la valorisation économique et une demande à l’échelle nationale » : témoignage sur le Label Rouge

Armand Grihon produit depuis l’année dernière l’asperge Label Rouge. Le Label Rouge ayant été validé tardivement (1er mars 2024), il en a fait peu la dernière saison. Cette campagne les premiers volumes commencent. « Je vois déjà la valorisation économique et une demande à l’échelle nationale, notamment de circuits spécialisés comme des restaurants étoilés ou épiceries spécialisées. Le Label Rouge est une consécration qui valide tout le travail que l’on fait », affirme-t-il. 

Sur l’exploitation, le producteur nous explique que la mise en place du Label Rouge n’a « pas changé grand-chose », « on conduit de la même façon ». En revanche, il a mis une équipe à la récolte dédiée au Label Rouge. Car le cahier des charges du Label Rouge exige une identification des lots et une mise au froid et une expédition plus rapides

Les asperges Label Rouge correspondent à une catégorie Extra. Deux variétés sont tolérées : Vitalim et Grolim. L’aspergeraie doit avoir moins de 8 ans. 

Lire aussi : Asperges des Landes : quelles caractéristiques pour le nouveau Label Rouge ?

 

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