Produits laitiers : les exportations françaises vers la Chine perturbées
Sur les quatre premiers mois 2025, les exportations françaises de produits laitiers vers la Chine chutent, rapporte le service économie du Cniel. Dans un contexte de baisse de la collecte et d’enquête antisubvention chinoise.
Sur les quatre premiers mois 2025, les exportations françaises de produits laitiers vers la Chine chutent, rapporte le service économie du Cniel. Dans un contexte de baisse de la collecte et d’enquête antisubvention chinoise.


Les exportations françaises de beurre vers la Chine ont diminué de 7 % sur les quatre premiers mois 2025, comparé à la même période en 2024, alors que les importations chinoises tous pays confondus ont augmenté de 23 % dans le même temps. La baisse est de 4 % pour la crème (stabilité des importations chinoises tous pays confondus), de 7,5 % pour les fromages (+10 % pour les importations chinoises tous pays confondus), de 33 % pour les laits infantiles (+12 % pour les importations chinoises) et de 23 % pour le lactosérum (+30 % pour les importations chinoises).
Des achats chinois anticipés fin 2024
« Les performances françaises en Chine début 2025 doivent être mises en regard de la baisse de la collecte laitière française entre décembre 2024 et mars 2025 », relativise le Cniel, qui pointe aussi une autre explication. « En 2024, des achats chinois importants ont été effectués par précaution, notamment de la crème, suite à l’annonce de l’enquête antisubvention chinoise vis-à-vis des laiteries de l’Union européenne. » Cette enquête démarrée fin août 2024, viserait la crème, le lait liquide et des fromages.
En 2024, les exportations françaises ont ainsi atteint un record historique pour le beurre et la crème : 7 500 t (+24 % par rapport à 2023) pour le beurre et 50 700 t (+24 %/2023) pour la crème. À l’inverse, d’autres exportations ont baissé comme pour les fromages (-10 % à 5 700 t) et le lait infantile (-37 % à 17 300t). Au total, les exportations françaises de produits laitiers ont baissé en valeur de 9 %, à 551 millions d’euros.