Comme chaque année, la filière laitière française scrute les achats chinois. Et pour cause, c’est un débouché important. La Chine consomme 10 % de nos fabrications de lactosérum et de crème.
En 2023, les importations chinoises se sont élevées à 430 000 tonnes de poudre grasse (-39 % par rapport à 2022), 347 000 tonnes de poudre de lait écrémé (+3 %), 93 000 tonnes de beurre (-9 %) et 656 000 tonnes de lactosérum (+9 %).
La France pâtit de la baisse de certains achats
Le début d’année 2024 est contrasté selon les produits. Pour la poudre grasse, même si les importations étaient en hausse de 16 % sur les deux premiers mois de l’année par rapport à la même période en 2023, c’est « un niveau bien en deçà de 2022 (-63 % par rapport à la même période) », souligne le Cniel, dans son rapport de conjoncture.
Les achats de poudre maigre sont « nettement orientés à la baisse sur les deux premiers mois 2024 (-27 %) et ce sont l’Australie, les États-Unis et la France qui pâtissent de cette baisse de demande ». La demande chinoise de lactosérum est « également très en deçà du niveau de l’année dernière : -24 % sur les deux premiers mois ». Les importations de beurre sont bien orientées sur janvier et février (+8 %).