Organisation du travail
Organisation du travail - Déléguer les cultures pour se concentrer sur l'élevage
un emploi du temps souvent bien
chargé dans les élevages.
Malgré les réticences à confier ses travaux à une tierce personne, la délégation de chantiers continue à se développer. Face à la flambée des coûts de mécanisation et au manque de main-d'oeuvre, la délégation permet de limiter les investissements matériel et d'éviter les pics d'activité. Plus répandue en zone d'élevage, elle commence souvent par la récolte (céréales, maïs...), tâche la plus souvent confiée à une entreprise de travaux agricoles, une Cuma ou un voisin agriculteur mieux équipé. Chacune de ces trois solutions peut se justifier économiquement. Le principal est de trouver celle qui convient le mieux à chacun. Derrière la moisson, sont souvent délégués les épandages de matière organique, ou encore le labour et le semis, qui nécessitent du matériel spécifique. Les traitements et les épandages d'engrais sont des interventions décisives dont certains agriculteurs souhaitent conserver la maîtrise. Toutefois, les gains obtenus par les nouvelles technologies comme la coupure de tronçon ou la modulation de dose, ou encore les risques liés à l'exposition aux produits phytosanitaire favorisent le recours à des prestataires équipés de matériels « dernier cri ». Contrainte supplémentaire concernant les traitements, le prestataire de service doit disposer d'un agrément « application de produit phytosanitaire en prestation de service ». Lui et ses salariés concernés par la pulvérisation doivent disposer du Certiphyto « opérateur en travaux et services ». Par ailleurs, depuis le premier octobre 2013, les Gaec, EARL et SCEA ne sont plus autorisés à pratiquer la pulvérisation chez un voisin. Jusqu'à la totalité des travaux Certains agriculteurs vont plus loin en déléguant la totalité de leurs travaux, afin de se concentrer sur leurs autres productions ou tout simplement pour se dégager du temps libre. Dans les exploitation d'élevage, la délégation des cultures est souvent la chose la plus facile à mettre en place. On peut également faire appel à la délégation pour l'alimentation du bétail. D'après un comparatif économique réalisé par le Cerfrance entre deux stratégies opposées (tout réaliser soi-même ou déléguer 100 % de ses travaux de culture), on s'aperçoit que si l'agriculteur garde la maîtrise de ses travaux, il dégage un revenu de 636 euros par hectare. La délégation totale réduit le disponible dégagé de 25 euros par hectare et la délégation partielle de 12 euros par hectare. Tout dépend, ensuite, de la façon dont l'agriculteur valorise le temps dégagé pour d'autres activités.