Aller au contenu principal

Objectif Terres : le boncoin de l’agriculture bio et paysanne

Via une plateforme de petites annonces de fermes à vendre, Terre de liens propose de mettre en relations cédants et repreneurs sur le même principe que le célèbre cite petites annonces gratuites.

Objectif Terres
© Capture d'écran d'Objectif Terres

« En pays d'auge, à 12km de Lisieux, ferme de 17ha environ, vallonnée avec ruisseau dans le bas qui coule même les années sèches, composée de prés-vergers adaptés aux vaches, entourées de haies avec 4 petits bâtiments anciens en colombages, un petit hangar à foin, et 1 maison sur place possédant un hangar et un garage attenant et qui est disponible en avril 2021 avec 1ha ». La petite annonce a été publiée le 25 mai sur Objectif terres.

Lire aussi : Prix des terres agricoles 2020 : la crise de la Covid-19 a fait grimper le foncier

 « J'aimerais que ces terres soient cultivées de façon respectueuse : pas de traitement chimiques, entretien des haies de façon qu'elles continuent à jouer leur rôle environnementaux et agricole, pas de plantation de plantes exotiques invasives, pas de chèvres ni de chevaux qui risqueraient d'abimer les arbres » écrit la vendeuse qui souhaite connaître le projet des personnes potentiellement intéressées. Une annonce parmi les 501 annonces de vente que compte le site lancé fin 2020 par Terre de liens, mouvement citoyen visant à préserver les terres agricoles et à permettre l’installation de paysans en agriculture biologique.

Lancée en version bêta en fin novembre 2020, Objectif Terres revendiquait le 20 avril dernier 1200 petites annonces et 200 000 visiteurs uniques. « Alors que la moitié des agriculteurs partira à la retraite d’ici dix ans et que les candidats à l’installation traversent un véritable parcours du combattant, l’accès au foncier et la reprise des fermes constituent des enjeux cruciaux », explique Terre de liens. Son but, avec Objectif Terres : mettre à disposition une plateforme d’annonces foncières dédiée à l’agriculture biologique et paysanne sur le territoire français.

« Objectif Terres était attendue par de nombreux porteurs de projets et paysans lancés dans un parcours d’installation ou de transmission. Au-delà de l’accompagnement de Terre de Liens, la plateforme permet de rendre visible une partie de l’offre et de la demande en matière d’agriculture biologique et paysanne » explique Thibaud Rochette, chargé de mission, Installation-Transmission de Terre de Liens.

Lire aussi : Foncier agricole : se poser les bonnes questions avant d'acheter

Les annonces d’Objectif Terres s’adressent aux personnes qui sont à la recherche de terres, à celles qui ont un bien agricole à transmettre mais aussi à toutes les personnes qui souhaitent se former ou intégrer un projet agricole existant. Gratuite et accessible à tous, la plateforme permet d’effectuer des recherches avancées (avec des filtres par surface, production, prix, localisation, etc.), d’échanger en direct avec l’annonceur ou avec l’équipe de Terre de Liens et de rentrer en contact avec les différents acteurs du développement agricole et rural.

Lire aussi : GFA mutuels : des particuliers pour financer l’achat de terres

Cette initiative, née en plein confinement alors que les circuits courts regagnent des points, devrait connaître un certain succès. Et ce au moment où les parlementaires débattent des moyens de mieux réguler l’accès aux terres face à l’appétit des financiers et investisseurs non exploitants. L'Assemblée nationale a adopté hier en première lecture une proposition de loi de la majorité portée par le député LREM Jean-Bernard Sempastous qui prévoit de soumettre à autorisation administrative les cessions de titres sociaux, si l'opération confère le contrôle de la société agricole au cessionnaire et si cela conduit à une concentration excessive ou un accaparement de terres. Des « seuils d'agrandissement significatif » seront fixés par les préfets de région.

Présent mardi 25 mai dans l'hémicycle au premier jour des débats, Julien Denormandie a soutenu le texte, rappelant « l'enjeu essentiel » d'une « relève générationnelle » dans le monde agricole et le besoin de terres.  

 

Les plus lus

En période de sécheresse irrigation pour favoriser la levée du maïs
Sécheresse 2025 : quelle carte des restrictions d’eau et quelles limitations de l’irrigation par département ?

L’été 2025 s’annonce plus sec que la normale. Les arrêtés de restriction d’eau se multiplient. Le point au 10 juillet 2025 sur…

Hugo Clément discuant avec une éleveuse dans une prairie devant une haie.
Hugo Clément vise la production de maïs française dans Sur le front : comment la filière contre-attaque et dénonce une émission à charge

L’émission sur le Front consacrée à la filière française de maïs et présentée par Hugo Clément le 16 juin suscite de vives…

La ministre française de l’Agriculture Annie Genevard à l'Assemblée nationale lors de questions au gouvernement le 8 juillet.
Dermatose nodulaire contagieuse (DNC) bovine : quelles sont les mesures prévues par la ministre de l’Agriculture ?

La ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé, lors de questions au gouvernement le 8 juillet, travailler sur une «…

Hugo Baraillé avec une vache
Installation hors cadre familial : « J’ai pris contact avec plus de 20 fermes, avant de m’installer au Gaec l’étable du Mézenc »

Pour s’installer, Hugo Barraillé, 25 ans, n’a pas juste remplacé un associé sortant, mais construit son projet avec son…

 troupeau en arrière plan derrière un champ de maïs
Des aides PAC 2024 revues à la hausse : quelles sont les aides concernées et quels sont les nouveaux montants ?

Plusieurs arrêtés parus au journal officiel du 13 juin réévaluent à la hausse des aides PAC découplées, couplées végétales et…

Panneaux photovoltaïques au-dessus de cultures.
Agrivoltaïsme : après une sueur froide, les porteurs de projets appellent à la publication rapide de la PPE

Après avoir craint à l’adoption d’un moratoire sur les énergies renouvelables, les acteurs du photovoltaïsme et notamment de l…

Publicité