Mobilisation collective pour mieux valoriser le lait de montagne
Les deux tiers du lait de montagne sont insuffisamment valorisés, alors que les atouts de la montagne sont en phase avec les attentes des consommateurs. Une réflexion collective a démarré pour les mettre en avant et mieux les valoriser.


« Le lait de montagne est en train de dévisser. On est arrivé au point de rupture. » Michel Lacoste, producteur dans le Cantal et représentant de la commission montagne du Cniel, n’a pas mâché ses mots lors d’une conférence organisée dans le cadre du Sommet de l’élevage le 1er octobre dernier. « Nous avons longtemps évolué dans un cadre avec des politiques publiques qui protégeaient la montagne. Sauf que ces politiques se sont étiolées. Le lait est rentré dans une situation de marchés beaucoup plus difficile ces cinq dernières années, et la montagne a subi de plein fouet ces évolutions liées à la fin de l’OCM lait avec des coûts de production bien supérieurs à ceux de plaine. » D’après les estimations du Cniel, le coût de production aux 1 000 litres est de 30 à 40 % supérieurs en montagne qu’en plaine. Résultat : la montagne se retrouve sous la menace d’une migration du lait vers les zones plus compétitives.