Aller au contenu principal

Le plan filière peine à se concrétiser

Difficile de dire mi-octobre si l’on sortira par le haut ou par le bas des négociations sur le plan de filière.

L'objectif, pour les prochaines négociations commerciales, est d'avoir de grandes orientations au niveau des guides de bonnes pratiques, à défaut de les finaliser.
© J.-C. Gutner archives

La volonté d’avancer, avec une démarche constructive, semble là … sauf que tout ou presque, après la rencontre avec Emmanuel Macron, reste à faire pour que le plan filière prenne corps. Le volet qui progresse le mieux  est celui de la responsabilité sociétale (RS) car il n’est guère possible d’y échapper (voir Réussir Lait d’octobre p. 14) ; la concertation avec les ONG a débuté. Ce n’est pas une surprise, le plus compliqué est de trouver un accord sur le volet économique : sur les indicateurs de valorisation des PGC et surtout sur les guides de bonnes pratiques contractuelles et commerciales. Règle de la concurrence oblige, il n’est pas question de définir des formules de prix encore moins des valeurs. Il s’agit, avec ces guides, de donner des pistes sur la façon dont seront utilisés les indicateurs par les entreprises dans leurs relations avec les producteurs et les distributeurs. Leur but est d’introduire un minimum de transparence au niveau de la répartition de la valeur dans la chaîne alimentaire. Les tableaux de bord d’indicateurs(1) sont quasiment finalisés. Mais côté producteurs, on n’acceptera pas de publication officielle d’indicateurs sans avoir avancé sur les guides : les deux vont de pair.

Tableaux d’indicateurs et guides de bonnes pratiques vont de paire

Le début des prochaines négociations commerciales approchant à grand pas, l’objectif actuel est de disposer d’ici là de grandes orientations au niveau des guides de bonnes pratiques, à défaut de les finaliser. C’est aussi de disposer de valeurs de coûts de production et de prix de revient  (pour le bio, la montagne, la plaine) calculées selon la méthode Couprod de l'Institut de l’élevage et publiées par le Cniel. Ces valeurs s’appuieraient dans un premier temps sur les données du Rica (avec l’inconvénient d’avoir deux ans de retard)  et sur l’évolution de l’indice Ipampa.

En parallèle, l’interprofession planche sur le volet « segmentation » du plan. Tout le monde est d’accord sur la nécessité d’une définition commune du « pâturage » (autour d’un seuil minimum) et du « sans OGM ». Les choses se corsent quand il s’agit de parler de leur valorisation. Une approche commune collective devrait a priori être sur la table à la fin de l’année.

Enfin pour ce qui est de l’élargissement de l’interprofession laitière à la distribution, les discussions progressent. Mais il reste à définir précisément les conditions de cette entrée et à régler les problèmes statutaires posés par les distributeurs indépendants  (non adhérents de la FCD) et pour le moment sans solution. Pas d’entrée en vue donc de la distribution avant l’année prochaine.

(1) comme les indices de prix de vente sortie usine, indices de prix à la consommation, valorisation beurre poudre, valeurs à l’export, prix du lait France-Allemagne…

Les plus lus

<em class="placeholder">Bertrand et Hervé Lecaplain,entourés de Romain Gaslard et Benjamin Gramont : « Nous avons voulu que la transmission se fasse dans un esprit gagnant-gagnant, aussi bien ...</em>
« Notre envie de transmettre notre élevage laitier à des jeunes nous mène depuis dix ans »

Au Gaec de la Rihouerie, dans la Manche, la transmission de l’exploitation à des tiers a été savamment anticipée. Un projet de…

<em class="placeholder">vaches laitières aux cornadis</em>
Le vinaigre de cidre, un allié pour la santé des vaches

Produit naturel et peu coûteux, le vinaigre de cidre est utilisé traditionnellement sur le terrain par des éleveurs pour…

<em class="placeholder">Fabien Louis, éleveur.</em>
« Des abreuvoirs connectés, caméras intelligentes et capteurs pour gagner en performance et en confort de travail dans mon élevage laitier dans le Morbihan »

Au Gaec de la Grée, dans le Morbihan, l’intelligence artificielle pilote l’abreuvement et la gestion de l’ambiance du…

<em class="placeholder">éleveurs laitiers dans une stabulation </em>
« La création d’un GFA a permis de limiter le coût de l’installation d’un hors-cadre familial »

Le Gaec de Taute dans la Manche s’est fait accompagner en termes financier et juridique pour transmettre l'exploitation et…

<em class="placeholder">Au premier plan, les génisses de 7-8 mois, au second les génisses de 19-20 mois et au fond les vaches traites. </em>
Élevage laitier : 42 heures par semaine avec des vêlages groupés
Choisir un système en vêlages groupés structure le travail en séquences fortes sur l’année. Enregistrements à l’appui, c’est 42…
<em class="placeholder">Maxime Martel : « Nous pouvons retrouver en un coup d’œil dans quel lot et sur quelle parcelle se trouvent vaches et génisses. »</em>
Organisation du pâturage : « Grâce à notre tableau géant, nous visualisons tous les lots d'animaux en un clin d'œil »

Les associés du Gaec de Guimbert, en Ille-et-Vilaine, ont trouvé une parade pour faciliter l'organisation du pâturage de leur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière