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"Il n’y aurait pas pire que les vaches alors qu’il n’y a pas mieux que les prairies !"

Avec franc parler et pédagogie, Luc Delaby, chercheur à Inrae, n'hésite pas à mettre la société face à ses injonctions contradictoires en matière d'élevage de ruminants et d'environnement. Dans l'un des épisodes du podcast Radio Prairie, il explique "le paradoxe de la vache qui broute".

vache laitière qui broute de l'herbe
© F. Mechekour

" Les prairies sont revenues en odeur de sainteté. À croire qu’il n’y a pas mieux que les prairies pour l’avenir de la planète ! Tout le monde s’accorde à dire qu’elles limitent les émissions de gaz à effet de serre en stockant le carbone, qu’elles sont sources d’une biodiversité phénoménale, qu’elles dessinent les paysages et contribuent à fabriquer des produits de qualité. Mais, d’un autre côté, on entend aussi qu’il n’y a pas pire que les ruminants ! Des animaux qui contribuent au réchauffement climatique en émettant du méthane, qui sont responsables de pissats extrêmement concentrés au pâturage et polluent les nappes phréatiques, qui sont inefficients…

Bref, il n’y a pas pire que les ruminants alors qu’il n’y a pas mieux que les prairies ! Voilà le paradoxe !

 

Il n'y aura pas de prairies sans ruminants

 

Luc Delaby, chercheur à Inrae

Il nous faut remettre les pendules à l’heure. Vanter les mérites des prairies, c’est implicitement et impérativement accepter l’idée qu’il faut des ruminants pour les valoriser et profiter de leurs nombreux bénéfices. Il n’y aura pas de prairies sans ruminants, et je dirais même il n’y aura pas de ruminants sans éleveurs ! Cette trilogie éleveur-ruminant-prairie est indissociable ! N'oublions pas que les ruminants sont les seuls capables de transformer l'herbe non valorisable en termes de ressources alimentaires pour l'homme en produits de grande qualité que sont le lait et la viande."

Luc Delaby, chercheur à Inrae, entendu sur le podcast Radio Prairie

 

 

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