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Des organisations de producteurs militent pour des programmes opérationnels ambitieux

Avec la Pac, les programmes opérationnels permettent d’allouer davantage de moyens aux organisations de producteurs. Tout n’est pas encore tranché pour la France. Trois associations d’OP du grand Ouest - Poplait, Cerafel et AOP Porc grand ouest - militent pour que la France soit ambitieuse sur ce volet.

Les associations d'organisations de producteurs de lait comme Poplait veulent reprendre le destin des agriculteurs en main, et organiser l'évolution continue des agriculteurs pour répondre aux attentes sociétales et favoriser leur accès aux marchés.
Les associations d'organisations de producteurs de lait comme Poplait veulent reprendre le destin des agriculteurs en main, et organiser l'évolution continue des agriculteurs pour répondre aux attentes sociétales et favoriser leur accès aux marchés.
© C. Pruilh

« Nous demandons à la France d’augmenter le pourcentage de l’enveloppe allouée aux programmes opérationnels, qui est aujourd’hui à 0,5 % des aides directes, pour s’orienter progressivement vers les 3 % proposés par l’Union européenne. Le but est de renforcer leur capacité d’action en faveur d’une meilleure gestion des marchés. Cet appui aux organisations de producteurs permettrait d’agir en faveur de la liberté d’entreprendre des agriculteurs, tout en assurant leur indépendance, leur liberté par la mutualisation des efforts, et en leur permettant de renforcer leur poids sur le marché », a rappelé Fabrice Guérin, président de Poplait, lors de son assemblée générale du 29 mars. Poplait est une association d’organisations de producteurs (AssOP ou AOP) de lait du Grand Ouest. Elle représente 9 OP, soit environ 5000 exploitations laitières de Bretagne, Normandie et Pays de la Loire, pour 3,1 milliards de litres de lait.

Passer de 0,5 à 3 % des aides directes pour soutenir les OP

La nouvelle Pac donne la possibilité de cofinancer des programmes opérationnels conduits par les OP ou AssOP par prélèvement sur l’enveloppe des aides directes dans la limite de 3 % de l’enveloppe. Ces programmes, inspirés du secteur des fruits et légumes, peuvent financer 50 % des dépenses. Le reste étant financé par l’OP. Le but de ces programmes est de s’adapter aux marchés. Pour Poplait, un programme opérationnel pourrait donc porter sur la planification de la production et la reprise en main de la facturation. Mais pas seulement ! L’adaptation aux marchés, c’est aussi répondre aux attentes sociétales (réduction de l’empreinte environnementale, amélioration du bien-être animal) et aux enjeux de la filière (biosécurité, qualité du lait).

Poplait a présenté des exemples qui pourraient entrer dans les programmes opérationnels, et qui montrent l’intérêt des AssOP pour renforcer la dimension collective des démarches des OP et mutualiser des moyens, tout en conservant leurs spécificités. « Le rôle de Poplait, c’est de faire de la veille - règlementaire, recherche et développement de solutions… -, de monter des formations pour les OP et de faire appel à des experts, et d’organiser des appels d’offres d’approvisionnement, détaille Poplait. Le rôle des OP, c’est de recenser les besoins de leurs adhérents, de programmer, de contrôler la réalisation… bref, ils sont dans l’opérationnel. »

Par exemple, pour équiper les éleveurs en tank en propriété, l’AOP s’occuperait d’organiser un appel d’offres collectif. Chaque OP recenserait les besoins et récolterait les engagements des adhérents. Chaque éleveur resterait décisionnaire et s’inscrirait ou non dans la commande collective.

Le projet de logiciel de Poplait sera soutenu dans le cadre de France Relance

Poplait avance vite et a reçu le feu vert pour que son projet de logiciel soit soutenu dans le cadre de France Relance. Ce logiciel existe déjà pour la gestion des adhérents. Le projet est qu’il soit enrichi pour faire de la gestion de volume de lait, de la facturation et pour contrôler la règle de l’apport total qui est une des missions obligatoires des OP. « Quand il sera prêt, il pourra être utilisé par nos adhérents et nous pourrons faire de la prestation de service pour d’autres OP non adhérentes », indique Fabrice Guérin. Le logiciel pourrait aussi permettre de compiler les données des adhérents, sur l’empreinte carbone par exemple.

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