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Collecte Lactalis : « La FNPL et JA défendront les éleveurs lâchés par Lactalis »

La FNPL et JA montent au créneau, en complément de l’action de l’Unell, pour accompagner les producteurs qui n’ont qu’une seule proposition qui ne leur convient pas, pour obtenir des indemnités pour préjudices, etc. Yohann Barbe, président de la FNPL, nous décrit les grandes actions engagées par les deux syndicats.

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Yohann Barbe, président de la FNPL : "Nous serons vigilants à ce que Lactalis ne manque pas à ses engagements contractuels."
© J.M. Vignau - FNPL

À quoi servira le collectif que vous êtes en train de monter ?

Yohann Barbe, président de la FNPL - La FNPL veut se battre pour que Lactalis paye des indemnités pour préjudice, de façon collective, car il y aura des coûts pour les éleveurs dont le contrat est dénoncé par Lactalis et qui changeront donc de laiterie : achat de tank, de parts sociales, investissement pour respecter une charte ou un cahier des charges.

Lire aussi « Chaque producteur de lait a au moins une solution proposée »

Pour ce faire, il ne faut pas que les producteurs annoncent quitter Lactalis [ceux qui ont une solution de reprise qui leur convient et peuvent déjà signer leur nouveau contrat] avant d’avoir reçu le courrier de Lactalis qui dénonce officiellement leur contrat.

Pour défendre ce dossier, nous constituons un collectif national en deux sections : Pays de la Loire et Grand Est. Notre objectif est de représenter tous les producteurs qui le veulent pour aller chercher des indemnités. Nous chercherons une solution à l’amiable avec Lactalis, et nous nous préparons à aller en justice au besoin.

Comment vos actions s’inscrivent-elles par rapport au travail de l’Unell ?

Y. B. - L’action des syndicats FNPL et JA vient en complément du travail effectué par l’Unell [association d’organisations de producteurs Lactalis représentant 11 OP] et le cabinet Triangle, pour proposer une ou plusieurs solutions de reprise aux producteurs concernés par un arrêt de collecte de Lactalis.

Pourquoi accompagner certains dossiers ? Craignez-vous que tous ne trouvent pas de repreneur ?

Y. B. - Nous accompagnerons au cas par cas certains dossiers fragiles. Quand les volumes de référence des producteurs d’une zone dépassent le volume qui intéresse la laiterie de la zone, cela questionne sur la possibilité de trouver une solution de reprise pour tous. Notre travail sera alors de chercher d’autres laiteries pour quelques cas particuliers.

Une autre action sera d’accompagner des producteurs de lait bio qui veulent rester en bio mais ne pas donner suite à la seule proposition qui leur a été faite. Certains nous disent qu’ils ne veulent pas aller chez Biolait. Nous avons 24 mois pour leur trouver une autre solution en bio. Ce serait l’idéal pour ces producteurs et pour la filière bio.

Pourquoi trouveriez-vous des solutions là où Triangle ne les a pas ?

Y. B. : Parce que Triangle a travaillé de façon macro sur des zones larges, et que toutes les entreprises n’ont pas voulu lui communiquer les volumes de lait exacts qu’elles recherchent. Et parfois, il suffit qu’un producteur permette d’optimiser une tournée de collecte pour qu’une laiterie s’y intéresse. Donc, il reste du potentiel pour reprendre quelques cas particuliers.

Quelles sont vos craintes concernant les jeunes installés et les porteurs de projets ?

Y. B. : La FNPL est en train d’expertiser les contrats individuels des jeunes installés. La loi Egalim mentionne en effet que la première durée d’engagement contractuel dure sept ans et qu’il ne peut y avoir une rupture du contrat individuel par l’acheteur avant les sept ans. Nous vérifions donc si certains jeunes installés pourraient bénéficier de cette protection du législateur.

Les porteurs de projet qui ont obtenu des volumes supplémentaires de la part de Lactalis peuvent risquer de ne pas obtenir un contrat de reprise avec leur volume objectif, mais avec seulement le volume de référence initial.

Dans tous les cas, les syndicats seront vigilants à ce que Lactalis ne manque pas à ses engagements contractuels.

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