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Apport d'azote : la piste de la luzerne en engrais de ferme

Différentes expérimentations sont menées pour étudier l'intérêt économique et technique d'utiliser la luzerne en engrais de ferme. La culture présente en effet une richesse intéressante en azote et autres éléments fertilisants.

luzerne liquide utilisée pour la fertilisation des cultures
Des travaux sur la luzerne liquide seront menés dans le cadre de Fertiluz : procédé de transformation, conditions de stockage, périodes et modes d’apport et enfin intérêt technico-économique.
© O. REY

La richesse de la luzerne en azote (30-40 UN/ tMS) et autres éléments (10 UP/t MS, 35 UK/t MS, oligoéléments...) amène à s’intéresser à son utilisation en engrais de ferme. En 2010-2013, la chambre d’agriculture d’Île-de-France a testé l’épandage sur d’autres parcelles de luzerne ensilée.

« L’étude a révélé une efficacité de la luzerne ensilée proche de celle des fientes, mais un intérêt économique seulement si la luzerne n’est pas ou peu valorisée, indique Charlotte Glachant, de la chambre d’agriculture. Le contexte actuel, qui amène à se poser la question de l’autonomie en azote, conduit à relancer l’étude. Mais même avec les prix actuels, l’apport de luzerne ensilée n’est rentable que si la luzerne n’est pas ou peu valorisée en déshydratation ou en foin. »

Sous forme fraîche ou liquide

Le choix a donc été fait d’étudier l’apport de luzerne fraîche. « Le coût est alors réduit, mais l’apport ne peut se faire que quand les surfaces épandables sont disponibles, donc seulement pour la dernière coupe et éventuellement la première si elle est précoce », indique la responsable. Quatre essais en bandes sont menés en 2022-2023, avec épandage d’automne sur blé.

Dans les Hauts-de-France, le projet Fertiluz, lancé en 2023 avec plusieurs partenaires, vise à favoriser l’utilisation de luzerne liquide. « L’hétérogénéité de répartition des pluies peut poser problème pour l’assimilation des engrais solides, explique Olivier Rey, de Bio Hauts-de-France. L’idée est que l’agriculteur produise la luzerne et la transforme en un liquide utilisable en fertilisation foliaire.» Les premiers essais portent sur le pressage d’une luzerne jeune avec une vis sans fin (presse à raisin) et sur sa valorisation sur blé et sarrasin. 
 

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