Aller au contenu principal

Jachère et PAC 2025 : quelles espèces semer et comment les entretenir ?

Les jachères peuvent être mobilisées en tant qu’infrastructure agroécologique pour atteindre le seuil réglementaire de surfaces non productives requis par la conditionnalité de la PAC 2025. Date de semis, entretien, fauche… le point sur la réglementation qui encadre leur gestion.

La jachère classique doit être en place du 1er mars au 31 août, date qui marque le démarrage de la possibilité de destruction.
La jachère classique doit être en place du 1er mars au 31 août, date qui marque le démarrage de la possibilité de destruction.
© H. Challier

 

Mis à jour le 19/03/2025

L’écorégime par la voie des infrastructures agroécologiques (IAE) nécessite d’avoir 7 % ou 10 % d’IAE ou de jachères sur la SAU. Les jachères peuvent permettre d'atteindre ce pourcentage.

Quand faut-il semer sa jachère pour respecter la PAC 2025 ?

Deux types de jachères existent : la jachère dite classique et la jachère mellifère. La jachère classique doit être semée avant le 1er mars, la jachère mellifère avant le 15 avril.

Lire aussi | PAC 2024 et suppression des 4 % de jachère : que retenir des mesures de simplification ?

Quel est le temps de présence obligatoire d'une jachère ?

La jachère classique doit être obligatoirement présente jusqu’au 31 août. Aucune destruction du couvert végétal n’est possible avant cette date. La jachère mellifère doit obligatoirement être présente entre le 15 avril et le 15 octobre. Attention au respect de ces dates car le nouveau système de contrôle des surfaces par satellite en temps réel (3STR) est capable de détecter si cette réglementation a bien été appliquée.

Quelles sont les règles d’entretien et de destruction d'une jachère ?

Pour la jachère classique, la destruction est possible à partir du 31 août. Pour la jachère mellifère, la destruction est possible après le 15 octobre.

Durant toute la période de présence obligatoire, les jachères, qu’elles soient classiques ou mellifères, ne doivent faire l’objet d’aucun traitement phytosanitaire. La pâture et la fauche pour valorisation sont également interdites durant ce laps de temps. En revanche, il est possible de faucher (sans valorisation) ou broyer en dehors de la période d’interdiction du 20 mai au 1er juillet.

 

Quelles espèces est-il possible d’implanter pour sa jachère ?

Classique ou mellifère, la jachère doit faire l’objet d’une couverture végétale pour laquelle le choix des espèces est guidé par une liste communiquée par un arrêté du 23 juin 2023 (voir tableau).

Il est à noter que concernant la jachère classique, le mélange d’espèces est autorisé si ces dernières sont bien présentes sur la liste des couverts autorisés. Mais il est également possible d’utiliser un mélange relevant du cahier des charges relatif aux contrats « jachère faune sauvage », « jachère fleurie » ou « jachère apicole ». Enfin, concernant les repousses émanant de cultures précédentes, il est nécessaire de vérifier qu’elles soient suffisamment couvrantes. Ce critère exclut donc les repousses de maïs, de tournesol, de betteraves et de pommes de terre.

 

 
PAC et jachères : quelles espèces semer et comment les entretenir ?

Les plus lus

<em class="placeholder">Méthaniseur en injection de la coopérative EMC2 à Landres (54).</em>
Méthanisation agricole : des conditions tarifaires qui pourraient booster les projets

La politique de transition énergétique française ouvre de bonnes perspectives pour la production de biométhane. Mais échaudés…

<em class="placeholder">Vincent Prévost, agriculteur à Gueux, dans la Marne</em>
Chardon : « Je garde une attention constante tout au long de la rotation pour limiter cette adventice dans mes parcelles dans la Marne »
Producteur de grandes cultures à Gueux dans la Marne, Vincent Prévost reste vigilant tout au long de la rotation pour limiter au…
<em class="placeholder">Antoine Prévost, exploitant agricole à Foucherolles, dans son champ de blé au printemps 2025.</em>
« La négociation de ma reprise de terres s’est faite en bonne intelligence avec le cédant »

Antoine Prévost, exploitant agricole à Foucherolles, a saisi l’opportunité de reprendre 35 hectares de terres en plus de son…

<em class="placeholder">Georges Laigle, producteur de pommes de terre à Bihucourt (Pas-de-Calais),   
&quot;</em>
Mildiou de la pomme de terre : « Je profite de l’arsenal de produits à disposition pour alterner les solutions sur mes parcelles dans le Pas-de-Calais »

Producteur à Bihucourt (Pas-de-Calais), Georges Laigle utilise une dizaine de produits différents contre le mildiou sur…

<em class="placeholder">Visite d&#039;un essais colza organisé par la coopérative Vivescia.</em>
Colza : « Nous recherchons dans le Grand-Est des variétés calmes à l’automne pour les semis de début août, et des variétés très dynamiques pour les semis plus tardifs »
Étienne Mignot est expert innovation agronomique au sein du groupe coopératif Vivescia. Il explique quelles sont les gammes de…
<em class="placeholder">Parcelle de blé tendre dans le nord de la France.</em>
Sécheresse dans la moitié Nord : les cultures d'hiver ont besoin de pluies pour atteindre des rendements « dans la moyenne »

Peu de maladies, des cultures d’hiver globalement belles, les récoltes s’annoncent dans la moyenne. Peut-être le temps…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures